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Auteur Sujet: Controverse : Khasars et origines des juifs ashkenazes.  (Lu 4150 fois)


JacquesL

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Re : Controverse : Khasars et origines des juifs ashkenazes.
« Réponse #1 le: 22 juillet 2010, 03:00:13 pm »
En tout cas, la suite des événements et des idéologies directrices rend le pronostic plutôt sombre :

Citer
http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=48297
Jérusalem-Est: Israël démolit 3 maisons palestiniennes, UE et ONU condamnent


| Réagir
13.07.2010, 19h02
Les autorités israéliennes ont procédé mardi à la démolition de trois maisons palestiniennes, dont une habitée, dans le secteur oriental annexé de Jérusalem, selon la police et des témoins, une initiative condamnée par l'UE et l'ONU.
Les bâtiments, situés dans le quartier d'Issawiya, ont été rasés par ordre de la municipalité sous motif qu'ils n'avaient pas reçu de permis de construire.
Dans une des maisons, la police a demandé aux occupants, six membres de la famille Al-Rajabi, de déménager avant qu'un bulldozer détruise l'habitation, a constaté un photographe de l'AFP.
Les deux autres maisons, inhabitées car encore en construction, ont également été détruites, selon le photographe.[...]
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/jerusalem-est-israel-demolit-3-maisons-palestiniennes-ue-et-onu-condamnent-13-07-2010-1000038.php

Citation de: Adam
Re: Destruction de maisons;France et onu pas content

Message de Adam le 21 Juil 2010, 12:34
Seulement trois maisons détruites ? C'est bien peu. L’idéal serait de raser toutes les habitations palestiniennes pour que les Israéliens puissent s’installer à leur aise et se sentent enfin chez eux, sur la terre qui leur revient de droit.

Les monde arabe est grand, les Palestiniens n'ont qu'à aller vivre chez leurs voisins coreligionnaires. Il y a de place pour tout le monde.

Israël aux Israéliens.

Citation de: Adam
Re: Destruction de maisons;France et onu pas content

Message de Adam le 21 Juil 2010, 12:52

   
Citer
Dijon a écrit:

       
Citer
Adam a écrit:Seulement trois maisons détruites ? C'est bien peu. L’idéal serait de raser toutes les habitations palestiniennes pour que les Israéliens puissent s’installer à leur aise et se sentent enfin chez eux, sur la terre qui leur revient de droit.

        Les monde arabe est grand, les Palestiniens n'ont qu'à aller vivre chez leurs voisins coreligionnaires. Il y a de place pour tout le monde.

        Israël aux Israéliens.





    L'idéal serait qu'Israel déménage en Arizona, de toute facon cette nation barbarique as été batti en 1948 basé sur une croyance religieuse complètement débile, tu peux même leur faire à croire n'importe quoi, en autant que tu leur fait à croire qu'un espèce de Dieu appellé Yahweh les as choisi.



Les Juifs sont le Peuple Élu, le faits sont là. Les plus grands génies de l'histoire de l'Humanité sont des Juifs. La plupart des récipiendaires du Prix Nobel (toutes catégories confondues) sont des Juifs. Israël a le plus haut taux des PhD dans le monde.

Vous, les goyim, vous êtes tout simplement jaloux. Et les Arabo-musulmans, je n'en parle même pas...Une meute de fanatiques illettrés qui méprisent le monde entier parce que tout le le monde a reussi (plus ou moins) sauf eux, les gros perdants du siècle - condamnés à crever dans leurs cavernes en mangeant du sable halal et en baisant avec les dromadaires.

JacquesL

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Les blondes, armes de destruction massive...
« Réponse #2 le: 16 septembre 2010, 11:57:42 am »
http://www.youtube.com/watch?v=MGESC2r3MRI
ou
http://video.google.fr/videoplay?docid=3916634504245693150

Citer
Ou encore "Le gaz poison de Christine ! !"

Ceci est le début du cours du Rav Ron Chaya, sur "Comment éviter les mariages mixtes".

Le Rav Ron Chaya est le directeur de l'association Leava.fr :
http://www.leava.fr/

L'association se définit elle-même comme "une association à but non lucratif, apolitique, créée dans le but de diffuser les valeurs essentielles du judaïsme".

L'association "organise des cours menés par des conférenciers prestigieux, à Paris, à Lyon, à Marseille".
Le Rav Ron Chaya, en particulier, a enregistré de nombreux cours disponibles sur le site de l'association.

Que disent de ça, la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme), la Halde (haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), la LDH (Ligue des droits de l'homme), SOS-Racisme et l'UEJF (Union des étudiants juifs de France) qui organise des spectacles pour lutter contre le racisme ?
Rien ! !
Et pourtant ils pourfendent la moindre déclaration d'européens essayant de défendre leur identité sur leur propre sol !

Pour comprendre la politique au Moyen Orient, voir aussi :
http://www.youtube.com/watch?v=Y7DHbydFfWk
« Modifié: 31 mai 2012, 11:44:18 pm par JacquesL »

JacquesL

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Comment fut inventé le peuple juif
« Réponse #3 le: 26 décembre 2011, 12:47:25 pm »
Comment fut inventé le peuple juif

http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/SAND/16205

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Les Juifs forment-ils un peuple ? A cette question ancienne, un historien israélien apporte une réponse nouvelle. Contrairement à l’idée reçue, la diaspora ne naquit pas de l’expulsion des Hébreux de Palestine, mais de conversions successives en Afrique du Nord, en Europe du Sud et au Proche-Orient. Voilà qui ébranle un des fondements de la pensée sioniste, celui qui voudrait que les Juifs soient les descendants du royaume de David et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars.
par Shlomo Sand, août 2008

Tout Israélien sait, sans l’ombre d’un doute, que le peuple juif existe depuis qu’il a reçu la Torah (1) dans le Sinaï, et qu’il en est le descendant direct et exclusif. Chacun se persuade que ce peuple, sorti d’Egypte, s’est fixé sur la « terre promise », où fut édifié le glorieux royaume de David et de Salomon, partagé ensuite en royaumes de Juda et d’Israël. De même, nul n’ignore qu’il a connu l’exil à deux reprises : après la destruction du premier temple, au VIe siècle avant J.-C., puis à la suite de celle du second temple, en l’an 70 après J.C.

S’ensuivit pour lui une errance de près de deux mille ans : ses tribulations le menèrent au Yémen, au Maroc, en Espagne, en Allemagne, en Pologne et jusqu’au fin fond de la Russie, mais il parvint toujours à préserver les liens du sang entre ses communautés éloignées. Ainsi, son unicité ne fut pas altérée. A la fin du XIXe siècle, les conditions mûrirent pour son retour dans l’antique patrie. Sans le génocide nazi, des millions de Juifs auraient naturellement repeuplé Eretz Israël (« la terre d’Israël ») puisqu’ils en rêvaient depuis vingt siècles.

Vierge, la Palestine attendait que son peuple originel vienne la faire refleurir. Car elle lui appartenait, et non à cette minorité arabe, dépourvue d’histoire, arrivée là par hasard. Justes étaient donc les guerres menées par le peuple errant pour reprendre possession de sa terre ; et criminelle l’opposition violente de la population locale.

D’où vient cette interprétation de l’histoire juive ? Elle est l’œuvre, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, de talentueux reconstructeurs du passé, dont l’imagination fertile a inventé, sur la base de morceaux de mémoire religieuse, juive et chrétienne, un enchaînement généalogique continu pour le peuple juif. L’abondante historiographie du judaïsme comporte, certes, une pluralité d’approches. Mais les polémiques en son sein n’ont jamais remis en cause les conceptions essentialistes élaborées principalement à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

Lorsque apparaissaient des découvertes susceptibles de contredire l’image du passé linéaire, elles ne bénéficiaient quasiment d’aucun écho. L’impératif national, telle une mâchoire solidement refermée, bloquait toute espèce de contradiction et de déviation par rapport au récit dominant. Les instances spécifiques de production de la connaissance sur le passé juif — les départements exclusivement consacrés à l’« histoire du peuple juif », séparés des départements d’histoire (appelée en Israël « histoire générale ») — ont largement contribué à cette curieuse hémiplégie. Même le débat, de caractère juridique, sur « qui est juif ? » n’a pas préoccupé ces historiens : pour eux, est juif tout descendant du peuple contraint à l’exil il y a deux mille ans.

Ces chercheurs « autorisés » du passé ne participèrent pas non plus à la controverse des « nouveaux historiens », engagée à la fin des années 1980. La plupart des acteurs de ce débat public, en nombre limité, venaient d’autres disciplines ou bien d’horizons extra-universitaires : sociologues, orientalistes, linguistes, géographes, spécialistes en science politique, chercheurs en littérature, archéologues formulèrent des réflexions nouvelles sur le passé juif et sioniste. On comptait également dans leurs rangs des diplômés venus de l’étranger. Des « départements d’histoire juive » ne parvinrent, en revanche, que des échos craintifs et conservateurs, enrobés d’une rhétorique apologétique à base d’idées reçues.
Le judaïsme, religion prosélyte

Bref, en soixante ans, l’histoire nationale a très peu mûri, et elle n’évoluera vraisemblablement pas à brève échéance. Pourtant, les faits mis au jour par les recherches posent à tout historien honnête des questions surprenantes au premier abord, mais néanmoins fondamentales.

La Bible peut-elle être considérée comme un livre d’histoire ? Les premiers historiens juifs modernes, comme Isaak Markus Jost ou Leopold Zunz, dans la première moitié du XIXe siècle, ne la percevaient pas ainsi : à leurs yeux, l’Ancien Testament se présentait comme un livre de théologie constitutif des communautés religieuses juives après la destruction du premier temple. Il a fallu attendre la seconde moitié du même siècle pour trouver des historiens, en premier lieu Heinrich Graetz, porteurs d’une vision « nationale » de la Bible : ils ont transformé le départ d’Abraham pour Canaan, la sortie d’Egypte ou encore le royaume unifié de David et Salomon en récits d’un passé authentiquement national. Les historiens sionistes n’ont cessé, depuis, de réitérer ces « vérités bibliques », devenues nourriture quotidienne de l’éducation nationale.

Mais voilà qu’au cours des années 1980 la terre tremble, ébranlant ces mythes fondateurs. Les découvertes de la « nouvelle archéologie » contredisent la possibilité d’un grand exode au XIIIe siècle avant notre ère. De même, Moïse n’a pas pu faire sortir les Hébreux d’Egypte et les conduire vers la « terre promise » pour la bonne raison qu’à l’époque celle-ci... était aux mains des Egyptiens. On ne trouve d’ailleurs aucune trace d’une révolte d’esclaves dans l’empire des pharaons, ni d’une conquête rapide du pays de Canaan par un élément étranger.

Il n’existe pas non plus de signe ou de souvenir du somptueux royaume de David et de Salomon. Les découvertes de la décennie écoulée montrent l’existence, à l’époque, de deux petits royaumes : Israël, le plus puissant, et Juda, la future Judée. Les habitants de cette dernière ne subirent pas non plus d’exil au VIe siècle avant notre ère : seules ses élites politiques et intellectuelles durent s’installer à Babylone. De cette rencontre décisive avec les cultes perses naîtra le monothéisme juif.

L’exil de l’an 70 de notre ère a-t-il, lui, effectivement eu lieu ? Paradoxalement, cet « événement fondateur » dans l’histoire des Juifs, d’où la diaspora tire son origine, n’a pas donné lieu au moindre ouvrage de recherche. Et pour une raison bien prosaïque : les Romains n’ont jamais exilé de peuple sur tout le flanc oriental de la Méditerranée. A l’exception des prisonniers réduits en esclavage, les habitants de Judée continuèrent de vivre sur leurs terres, même après la destruction du second temple.

Une partie d’entre eux se convertit au christianisme au IVe siècle, tandis que la grande majorité se rallia à l’islam lors de la conquête arabe au VIIe siècle. La plupart des penseurs sionistes n’en ignoraient rien : ainsi, Yitzhak Ben Zvi, futur président de l’Etat d’Israël, tout comme David Ben Gourion, fondateur de l’Etat, l’ont-ils écrit jusqu’en 1929, année de la grande révolte palestinienne. Tous deux mentionnent à plusieurs reprises le fait que les paysans de Palestine sont les descendants des habitants de l’antique Judée (2).

A défaut d’un exil depuis la Palestine romanisée, d’où viennent les nombreux Juifs qui peuplent le pourtour de la Méditerranée dès l’Antiquité ? Derrière le rideau de l’historiographie nationale se cache une étonnante réalité historique. De la révolte des Maccabées, au IIe siècle avant notre ère, à la révolte de Bar-Kokhba, au IIe siècle après J.-C, le judaïsme fut la première religion prosélyte. Les Asmonéens avaient déjà converti de force les Iduméens du sud de la Judée et les Ituréens de Galilée, annexés au « peuple d’Israël ». Partant de ce royaume judéo-hellénique, le judaïsme essaima dans tout le Proche-Orient et sur le pourtour méditerranéen. Au premier siècle de notre ère apparut, dans l’actuel Kurdistan, le royaume juif d’Adiabène, qui ne sera pas le dernier royaume à se « judaïser » : d’autres en feront autant par la suite.

Les écrits de Flavius Josèphe ne constituent pas le seul témoignage de l’ardeur prosélyte des Juifs. D’Horace à Sénèque, de Juvénal à Tacite, bien des écrivains latins en expriment la crainte. La Mishna et le Talmud (3) autorisent cette pratique de la conversion — même si, face à la pression montante du christianisme, les sages de la tradition talmudique exprimeront des réserves à son sujet.

La victoire de la religion de Jésus, au début du IVe siècle, ne met pas fin à l’expansion du judaïsme, mais elle repousse le prosélytisme juif aux marges du monde culturel chrétien. Au Ve siècle apparaît ainsi, à l’emplacement de l’actuel Yémen, un royaume juif vigoureux du nom de Himyar, dont les descendants conserveront leur foi après la victoire de l’islam et jusqu’aux temps modernes. De même, les chroniqueurs arabes nous apprennent l’existence, au VIIe siècle, de tribus berbères judaïsées : face à la poussée arabe, qui atteint l’Afrique du Nord à la fin de ce même siècle, apparaît la figure légendaire de la reine juive Dihya el-Kahina, qui tenta de l’enrayer. Des Berbères judaïsés vont prendre part à la conquête de la péninsule Ibérique, et y poser les fondements de la symbiose particulière entre juifs et musulmans, caractéristique de la culture hispano-arabe.

La conversion de masse la plus significative survient entre la mer Noire et la mer Caspienne : elle concerne l’immense royaume khazar, au VIIIe siècle. L’expansion du judaïsme, du Caucase à l’Ukraine actuelle, engendre de multiples communautés, que les invasions mongoles du XIIIe siècle refoulent en nombre vers l’est de l’Europe. Là, avec les Juifs venus des régions slaves du Sud et des actuels territoires allemands, elles poseront les bases de la grande culture yiddish (4).

Ces récits des origines plurielles des Juifs figurent, de façon plus ou moins hésitante, dans l’historiographie sioniste jusque vers les années 1960 ; ils sont ensuite progressivement marginalisés avant de disparaître de la mémoire publique en Israël. Les conquérants de la cité de David, en 1967, se devaient d’être les descendants directs de son royaume mythique et non — à Dieu ne plaise ! — les héritiers de guerriers berbères ou de cavaliers khazars. Les Juifs font alors figure d’« ethnos » spécifique qui, après deux mille ans d’exil et d’errance, a fini par revenir à Jérusalem, sa capitale.

Les tenants de ce récit linéaire et indivisible ne mobilisent pas uniquement l’enseignement de l’histoire : ils convoquent également la biologie. Depuis les années 1970, en Israël, une succession de recherches « scientifiques » s’efforce de démontrer, par tous les moyens, la proximité génétique des Juifs du monde entier. La « recherche sur les origines des populations » représente désormais un champ légitimé et populaire de la biologie moléculaire, tandis que le chromosome Y mâle s’est offert une place d’honneur aux côtés d’une Clio juive (5) dans une quête effrénée de l’unicité d’origine du « peuple élu ».

Cette conception historique constitue la base de la politique identitaire de l’Etat d’Israël, et c’est bien là que le bât blesse ! Elle donne en effet lieu à une définition essentialiste et ethnocentriste du judaïsme, alimentant une ségrégation qui maintient à l’écart les Juifs des non-Juifs — Arabes comme immigrants russes ou travailleurs immigrés.

Israël, soixante ans après sa fondation, refuse de se concevoir comme une république existant pour ses citoyens. Près d’un quart d’entre eux ne sont pas considérés comme des Juifs et, selon l’esprit de ses lois, cet Etat n’est pas le leur. En revanche, Israël se présente toujours comme l’Etat des Juifs du monde entier, même s’il ne s’agit plus de réfugiés persécutés, mais de citoyens de plein droit vivant en pleine égalité dans les pays où ils résident. Autrement dit, une ethnocratie sans frontières justifie la sévère discrimination qu’elle pratique à l’encontre d’une partie de ses citoyens en invoquant le mythe de la nation éternelle, reconstituée pour se rassembler sur la « terre de ses ancêtres ».

Ecrire une histoire juive nouvelle, par-delà le prisme sioniste, n’est donc pas chose aisée. La lumière qui s’y brise se transforme en couleurs ethnocentristes appuyées. Or les Juifs ont toujours formé des communautés religieuses constituées, le plus souvent par conversion, dans diverses régions du monde : elles ne représentent donc pas un « ethnos » porteur d’une même origine unique et qui se serait déplacé au fil d’une errance de vingt siècles.

Le développement de toute historiographie comme, plus généralement, le processus de la modernité passent un temps, on le sait, par l’invention de la nation. Celle-ci occupa des millions d’êtres humains au XIXe siècle et durant une partie du XXe. La fin de ce dernier a vu ces rêves commencer à se briser. Des chercheurs, en nombre croissant, analysent, dissèquent et déconstruisent les grands récits nationaux, et notamment les mythes de l’origine commune chers aux chroniques du passé. Les cauchemars identitaires d’hier feront place, demain, à d’autres rêves d’identité. A l’instar de toute personnalité faite d’identités fluides et variées, l’histoire est, elle aussi, une identité en mouvement.

Shlomo Sand
Historien, professeur à l’université de Tel-Aviv, auteur de Comment le peuple juif fut inventé, à paraître chez Fayard en septembre.

(1) Texte fondateur du judaïsme, la Torah — la racine hébraïque yara signifie enseigner — se compose des cinq premiers livres de la Bible, ou Pentateuque : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.

(2) Cf. David Ben Gourion et Yitzhak Ben Zvi, « Eretz Israël » dans le passé et dans le présent (1918, en yiddish), Jérusalem, 1980 (en hébreu) et Ben Zvi, Notre population dans le pays (en hébreu), Varsovie, Comité exécutif de l’Union de la jeunesse et Fonds national juif, 1929.

(3) La Mishna, considérée comme le premier ouvrage de littérature rabbinique, a été achevée au IIe siècle de notre ère. Le Talmud synthétise l’ensemble des débats rabbiniques concernant la loi, les coutumes et l’histoire des Juifs. Il y a deux Talmud : celui de Palestine, écrit entre le IIIe et le Ve siècle, et celui de Babylone, achevé à la fin du Ve siècle.

(4) Parlé par les Juifs d’Europe orientale, le yiddish est une langue slavo-allemande comprenant des mots issus de l’hébreu.

(5) Dans la mythologie grecque, Clio était la muse de l’Histoire.

JacquesL

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Re : Controverse : Khasars et origines des juifs ashkenazes.
« Réponse #4 le: 25 décembre 2013, 08:45:57 pm »
Livre chez Autrement : L'empire khazar, VIIe-XIe siècle ; l'énigme d'un peuple cavalier. Ouvrage dirigé par Jacques Piatigorski et Jacques Sapir. 2005, Paris.
Certitude qu'on ne peut conclure sur l'héritage ashkenaze des khazars ; on ne sait rien de la démographie de la conversion au judaïsme, les élites khazars, sûrement, et ? et ? De toutes façons existaient déjà des communautés juives dans ce territoire avant le royaume khazar, par exemple dans le Caucase le peuple Thate, dont la langue est iranienne.

On apprend dans ce livre que c'est Arthur Koestler, en bizbille avec sa judéité et surtout avec la littérature yiddish, qui est le principal auteur de la thèse selon laquelle les juifs ashkenazes seraient les descendants des khazars. Ce qui pose de nombreux problèmes, dont des problèmes linguistiques : les principales ethnies de l'empire khazare étaient turco-mongoles, avec des minorités de langue iranienne, de langues slaves, et de langues ougriennes. Sans aucune trace de langue sémitique. Cet empire était pluri-confessionnel.

En marge de cette lecture, mais je ne retrouve pas où, dans ce livre ou ailleurs, l'information capitale : bien que la majeure partie du vocabulaire yiddish provienne de l'allemand médiéval, avec des mots hébreux, et d'autres mots d'emprunt, la grammaire serait typiquement slave. Et la grammaire est beaucoup plus durable que le vocabulaire.
Les articles wikipédia sur le Yiddish font l'occultation complète sur ce fait grammatical slave : le lobby juif veille jalousement à l'orthodoxie des articles.