Livre chez Autrement : L'empire khazar, VIIe-XIe siècle ; l'énigme d'un peuple cavalier. Ouvrage dirigé par Jacques Piatigorski et Jacques Sapir. 2005, Paris.
Certitude qu'on ne peut conclure sur l'héritage ashkenaze des khazars ; on ne sait rien de la démographie de la conversion au judaïsme, les élites khazars, sûrement, et ? et ? De toutes façons existaient déjà des communautés juives dans ce territoire avant le royaume khazar, par exemple dans le Caucase le peuple Thate, dont la langue est iranienne.
On apprend dans ce livre que c'est Arthur Koestler, en bizbille avec sa judéité et surtout avec la littérature yiddish, qui est le principal auteur de la thèse selon laquelle les juifs ashkenazes seraient les descendants des khazars. Ce qui pose de nombreux problèmes, dont des problèmes linguistiques : les principales ethnies de l'empire khazare étaient turco-mongoles, avec des minorités de langue iranienne, de langues slaves, et de langues ougriennes. Sans aucune trace de langue sémitique. Cet empire était pluri-confessionnel.
En marge de cette lecture, mais je ne retrouve pas où, dans ce livre ou ailleurs, l'information capitale : bien que la majeure partie du vocabulaire yiddish provienne de l'allemand médiéval, avec des mots hébreux, et d'autres mots d'emprunt, la grammaire serait typiquement slave. Et la grammaire est beaucoup plus durable que le vocabulaire.
Les articles wikipédia sur le Yiddish font l'occultation complète sur ce fait grammatical slave : le lobby juif veille jalousement à l'orthodoxie des articles.