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Auteur Sujet: Un paranoïaque qui a trouvé sa niche écologique dans une meute parano,  (Lu 2460 fois)

JacquesL

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  • Messages: 4 595
Un paranoïaque qui a trouvé sa niche écologique dans une meute paranoïaque, sera-t-il diagnostiqué ?
En standard, la réponse est non.
Voici par exemple un perroquet qui recopie les dictionnaires standards de psychiatrie :
http://www.psychoweb.fr/articles/psychopathologie/73-groupe-a-personnalite-paranoiaque.html
http://www.psychoweb.fr/articles/psychopathologie/89-la-paranoia.html

On le cite :
Citation de: Stephane Desbrosses
Il s'agit d'une personnalité caractérisée par la méfiance excessive, le soupçon constant et une rigidité flagrante de pensée et de raisonnement : le trouble de la personnalité paranoïaque, est aussi dur à vivre pour l'entourage du patient que pour le patient lui-même ; un syndrome pour lequel le traitement est difficile et bien souvent aléatoire...

1. Résumé des principaux critères du DSM-IV
Il s'agit d'un état de méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées de manière malveillante. La personnalité paranoïaque implique la présence d'au moins 4 des 7 symptômes suivants :

    Le sujet s'attend, sans raisons suffisantes, à ce que les autres l'exploitent, lui nuisent ou le trompent

    Il est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ces amis/associés

    Il est réticent à se confier à autrui car il craint que l'information ne soit utilisée contre lui

    Il discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans les événements anodins

    Il ne pardonne pas d'être blessé, insulté ou dédaigné

    Il perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, auxquelles il va réagir par la colère ou la contre-attaque

    Il met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint

Et quel sous-groupe de paranoïaques et assimilés (l'érotomanie est-elle judicieusement rattachée aux paranoïas ? Il y a de quoi en douter) peut-il diagnostiquer ainsi ? Exclusivement ceux qui sont assez maladroits, désorganisés et isolés, pour que le psychiatre réussisse à les capturer. Il ignore tout des autres.

En particulier les trois seules précautions verbales ci-dessus demeuront en pratique lettre morte : "sans raisons suffisantes ... injustifiés ... sans justification", surtout vu l'extrême répugnance du psychiatre-pilules à enquêter sur l'entourage et l'anamnèse de l'entourage, tandis que les critères 3 et 6, dépourvus de toutes précautions méthodologiques, peuvent libéralement être utilisés pour ligoter sous un diagnostic au dessus de tout soupçon, un authentique persécuté. Depuis le 19e siècle, le contrat de corruption qui fondait le pouvoir judiciaire de l'expert psychiatre, lui prescrivait de disqualifier les plaignants de maltraitances ou de persécutions, s'ils étaient pauvres et exploités, politiquement faciles à isoler.

Rappelons le principe de Borch-Jakobsen : tous les symptômes psychopathologiques sont négociés avec l'entourage, psys inclusivement, avec plus ou moins d'habileté. Mais aucun n'est isolé. Tandis que fidèle à sa mission politique de disqualification des minoritaires, le DSM ne s'intéresse qu'aux symptômes perçus comme discordants d'avec l'entourage immédiat, ou du moins avec l'apparence que cet entourage veut se donner. Les symptômes en phase avec la paranoïa du groupe ne sont jamais signalés.

Posons la question différemment : quand la fonction sociale d'un individu dans son groupe est pratiquer les accusations paranoïaques contre les adversaires de la meute, cette fonction paranoïaque peut elle être découplée d'une pathologie individuelle ?

On va prendre un exemple public véhément : Naomi Oreskes. Mais on aurait pu choisir tout autre militant paranoïaque de la même clique, tels que Raymond Pierrehumbert ou Stéphane Foucart. Du point de vue du psychopathologiste, ils sont largement interchangeables.
Depuis 2004 (probablement 2002, à l'en croire), la totalité de son oeuvre politico-universitaire est consacrée à de la militance carbocentrique.
Deux exemples de son invocation à chaque fois qu'un militant du mythe carbocentrique est mis en difficulté par des arguments scientifiques qu'il n'avait pas prévus :
Citation de:  Marc D
j'incite vivement les personnes intéressées par les méthodes de désinformation utilisées par l'industrie (méthodes qui ne fonctionnent pas trop mal apparemment) à lire "Merchants of Doubt: How a Handful of Scientists Obscured the Truth on Issues from Tobacco Smoke to Global Warming" (traduit en français sous le titre "Les marchands de doute") de Naomi Oreskes & Erik M. Conway

Citation de: NikoJorj
Citer
Voir Vincent Courtillot à Strasbourg, sur les erreurs du GIEC :

Ah, oui, Courtillot qui croit que la terre est plate! ;)
Autant je trouve très sain de pointer les incertitudes autour des connaissances actuelles (et oui, le rôle des océans et du phytoplancton dedans n'est peut-être pas négligeable), autant un argument de l'envergure de Courtillot fait nettement plus lobby pétrolier (ou au moins ego hypertrophié)...

Déroulons les adresses données par NikoJorj :
qui croit que la terre est plate =
http://www.realclimate.org/index.php/archives/2007/11/les-chevaliers-de-lordre-de-la-terre-plate-part-i-allgre-and-courtillot/langswitch_lang/fr/

ego hypertrophié = http://sciences.blogs.liberation.fr/home/files/oreskes.%20La%20recherche.pdf


Avec sa débauche de proclamations qu'elle détient La Vérité ("Truth... truth.... truth"), Naomi Oreskes s'inscrit évidemment dans l'histoire des Etats-Unis, dont une large part de l'immigration fondatrice se composait de sectes protestantes dissidentes, et qui demeurent de nos jours riches en petits ayatollahs prêts à établir toutes sortes de dictatures. Aux Etats, le fanatisme sectaire est un symptôme parfaitement bien accepté, que presque personne ne suspecte ; telle est leur tradition culturelle. Une partie en a été exportée chez nous : la tyrannie du "politically correct", et avant cela le misandrisme victimaire à la Kate Millet ou Andrea Dworkin ou Valerie Solanas, et avant cela encore des sectes millénaristes voire mafieuses telles que les Témoins de jéhovah ou la scientologie.

Voilà une meute qui raisonne par insultes, couvre de haine et d'accusations immondes quiconque commence à percevoir puis démasquer avec des arguments scientifiques l'ampleur de leur bluff et de leurs fautes professionnelles :
http://www.realclimate.org/index.php/archives/2007/11/les-chevaliers-de-lordre-de-la-terre-plate-part-i-allgre-and-courtillot/langswitch_lang/fr
http://www.realclimate.org/index.php?p=504
http://leruisseau.iguane.org/spip.php?article1289
etc.
Et de Naomi Oreskes :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/29/des-chercheurs-touchent-beaucoup-d-argent-pour-attaquer-la-science_1677518_3244.html
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/files/oreskes.%20La%20recherche.pdf


Si on veut discerner la pathologie individuelle de N.O. de celle de sa meute miliante, il faut fouiller de plus près sa biographie.
Historienne, se dit-elle ? Où sont ses travaux sur les histoires des climats ? Que sait-elle au juste hormis l'ouragan Katrina de 2006 ?

Historienne des sciences, se dit-elle ? Alors que sait-elle de l'histoire des erreurs précédentes, et des processus de corrections ? Là encore mystère total.
Où et quand Naomi Oreskes est-elle invoquée pour quelques travaux qui seraient d'histoire ?
Allons aux sources :
http://en.wikipedia.org/wiki/Naomi_Oreskes
http://history.ucsd.edu/people/faculty/oreskes-naomi.html
http://history.ucsd.edu/_files/N%20Oreskes%20updated%20CV%20June%202011.pdf
Depuis 2004 (probablement 2002, à l'en croire), la totalité de son oeuvre politico-universitaire est consacrée à de la militance carbocentriste.

Sa façon de frauder (Truth ! Truth ! Truth !) m'évoquait irrésistiblement d'autres fraudeuses professionnelles politico-universitaires, genre Louise Langevin qui assure avoir des raisons sérieuses de dissimuler son prétendu corpus de sa prétendue étude. Bingo ! Exactement la même façon de s'abriter sous le paranoiacally and terroristically correct à la mode :
Citer
She has also written on the under-acknowledged role of women in science, discussed in the prize-winning paper "Objectivity or heroism? On the invisibility of women in science" (OSIRIS 11 (1996): 87-113)

Noami Oreskes brandit bien haut dans son titre qu'au nom du Saint Office, elle est au service de la "Vérité" ("Truth"), contre les incroyants qu'il faut tous brûler, au nom du Saint Office. Mais où sont les études de Naomi Oreskes, en matière de physique de l'atmosphère, de physique du rayonnement, d'océanographie et oscillations océaniques, de physique du Soleil, de sédimentologie, de physique des nuages, de géochimie, d'hydrologie, de néosynthèses marines, d'érosion chimique des continents, de physiologie des sols, de physiologie végétale, de géologie, de paléogéographie, de volcanologie sous-marine, enfin tout ce qu'il faut pour être en état de distinguer "Truth" de "bluff", en matière de Pachauri-Jouzelo-religion ?

Bah non ! Sa méthode pour distinguer le vrai du faux consiste à faire des statistiques pour déterminer qui est vainqueur en nombre de publications, et qui est vaincu. Ou autrement dit : qui détient les comités de lecture, et qui en est exclu.

Facile de taper sur ceux qui ont perdu, ou la façon de faire l'histoire sans risques :
The Rejection of Continental Drift: Theory and Method in American Earth Science, Oxford University Press, 1999, ISBN 0-19-511733-6

Citer
Oreskes wrote an essay on science and society Beyond the Ivory Tower: The Scientific Consensus on Climate Change in the journal Science in December 2004.[6][7][8]

In the essay she reported an analysis of “928 abstracts, published in refereed scientific journals between 1993 and 2003 and published in the ISI database with the keywords ‘global climate change’”.[6] The essay stated the analysis was to test the hypothesis that the drafting of reports and statements by societies such as the Intergovernmental Panel on Climate Change, American Association for the Advancement of Science and National Academy of Sciences might downplay legitimate dissenting opinions on anthropogenic climate change. After the analysis, she concluded that 75 percent of the examined abstracts either explicitly or implicitly backed the consensus view, while none directly dissented from it. The essay received a great deal of media attention from around the world and has been cited by many prominent persons such as Al Gore in the movie An Inconvenient Truth.

Oreskes, Naomi, 1996.  “Objectivity or heroism? On the invisibility of women in science,” OSIRIS 11: 87-113.
Toujours s'abriter dans une mythologie paranoïaque dominante : "Nous les femmes qui sommes toutes des victimes et devons nous venger de l'existence des Zautres, les horribles incroyants !".
« Modifié: 22 janvier 2013, 11:49:50 am par JacquesL »