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Auteur Sujet: Pékin cherche à éviter une explosion sociale.  (Lu 1183 fois)

JacquesL

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Pékin cherche à éviter une explosion sociale.
« le: 27 décembre 2008, 10:15:04 pm »
http://www.lefigaro.fr/economie/2008/12/27/04001-20081227ARTFIG00219-pekin-cherche-a-eviter-une-explosion-sociale-.php

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Des sans-abri passent la nuit de Noël dans la gare, à Hefei. Le relèvement du seuil de pauvreté par le gouvernement va tripler le nombre de Chinois ayant accès au programme d'aide so­ciale de l'État.  Crédits photo : AFP

Le gouvernement demande aux entreprises publiques de ne pas licencier en 2009.

À quelques jours d'intervalle, le gouvernement chinois vient de prendre deux mesures qui montrent clairement que les autorités à Pékin prennent très au sérieux la menace d'une explosion sociale dans le pays.

Vendredi, Li Rongrong, président de la Commission de supervision économique, a officiellement de­mandé aux entreprises d'État de ne pas licencier de personnel l'an prochain. Elles «doivent maintenir la stabilité de leurs effectifs», a affirmé ce haut responsable du Parti.

Les bénéfices de ces entreprises ont plongé de 14,5 % depuis janvier. Et en 2009 la croissance de la Chine ne dépassera pas 8 %, a confirmé l'un des vice-présidents de la Banque centrale. Un chiffre qui ne permettra pas au pays de créer les emplois dont il a besoin.

«Si nous ne gérons pas bien les difficultés, nous pourrions être confrontés à des risques graves», avertit Zhang Ping, président de la Commission nationale des ré­formes. De son côté, Yin Weimin, ministre de la Sécurité sociale, estime « critique» la situation de l'emploi en Chine.

Mardi dernier, Pékin a décidé de relever le seuil de pauvreté de 785 yuans (82 euros) à 1 100 yuans (115 euros) par an. Désormais, 43,2 millions de Chinois au lieu de 14,8 millions, auront droit au programme d'aide so­ciale de l'État.

230 millions de migrants

Ce seuil, 0,31 euro par jour, reste très inférieur à celui de la Banque mondiale, fixé à 0,90 eu­ro, mais il prouve que les autorités sont inquiètes. Dans le Guangdong, les usines ferment faute d'exporter assez, et licencient mas­sivement. Dans les villes, leurs ouvriers viennent rejoindre les rangs des migrants débarqués de la campagne pour travailler sur les gigantesques chantiers des Jeux olympiques.

Ils sont 230 millions, à Pékin, Shanghaï, Guangzhou ou Shenzhen. Dans le bâtiment, mais aussi dans le textile, ils représentent entre 70 % et 80 % des effectifs des entreprises. Les municipalités cherchent à les faire partir en ne renouvelant pas leur «hukou», le permis de séjour sans lequel ils ne peuvent pas travailler. Mais les migrants ne veulent pas rentrer chez eux. Le revenu moyen an­nuel d'un paysan tourne autour de 4 100 yuans (425 euros), contre 25 000 yuans (2 600 euros) en ville.

Et l'écart entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser. Entre 1982 et 2002 il avait augmenté de 50 %. Depuis, il n'a pas vraiment diminué, en dépit du fait que le gouvernement ait placé la réduction des inégalités sociales parmi les priorités de sa politique économique.

Aujourd'hui, 737 millions de Chinois vivent dans les zones ru­rales, contre 577 millions dans les villes. Dans de nombreuses provinces, au sud de la Chine comme à l'est du pays, les manifestations de mécontentement se multiplient. «Les risques d'émeutes à grande échelle sont réelles», no­tait un rapport de police au début du mois. L'impact de la crise s'est désormais étendu des zones côtières aux régions intérieures, avertit Zhang Ping.