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Auteur Sujet: La célérité de la lumière est bien une constante de l'espace-temps.  (Lu 1536 fois)

JacquesL

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Un illuminé répétitif nous inonde de messages répétitifs et exaltés contre Albert Einstein et contre la relativité restreinte. Il est corpusculiste, sa connaissance de la physique est très bornée. Sa dernière fut de nous soutenir que puisque corpuscules, la vitesse de la lumière dépendait de celle de l'émetteur. Voici la réfutation :

Citation de: cqfd.dfqc(at)gmail.com
On 20 août, 11:17, Pentcho Valev <pva...@yahoo.com> wrote:

> > Selon les textes suivants, il est "bien possible" que la vitesse de la
> > lumière DEPENDE de la vitesse de la source lumineuse, en contradiction
> > avec le second postulat d'Einstein de 1905. Mais on ne discute jamais
> > de cette possibilité, ni en France, ni ailleurs. Pourquoi?

Pourquoi ? C'est simple ! C'est une idée en contradiction avec les
observations expérimentales.
Cette contradiction a été relevée par de Sitter il y a près d'un
siècle, en réponse au physicien Ritz, qui soutenait votre hypothèse
(Ritz est mort à 31 ans avant de recevoir les travaux de de Sitter.
C'était par ailleurs un physicien de grande qualité)
Il est vrai que c'est une histoire qui ne se trouve que dans peu de
livres actuels de relativité restreinte, alors je vais essayer de vous
raconter tout ça.

Voici le raisonnement de de Sitter (lui aussi physicien de grand
talent !), simplifié :

Un corps S léger orbite autour d'un corps E beaucoup plus massif. Le
tout est observé depuis la Terre (point O). Je suppose que S orbite
autour de E de manière circulaire, avec une vitesse uniforme v. Je
note T la période de rotation et D la distance entre la Terre et le
corps E. (Je fais toutes ces hyptohèses seulement pour rendre
l'explication la plus simple possible)

Ebauche de schéma :

 v <----S point P

        $ corps E       <- distance D ->        $ point O (observateur
terrestre)

point Q S----> v


Lorsque le satellite est en P, il s'éloigne de la Terre à une vitesse
v, une demi-période plus tard, il est en Q et vient vers la Terre avec
la même vitesse v.

On va appeler t0 l'instant où le corps S est en P.

-> Un observateur terrestre voit donc le corps S en P à un instant t1
= t0 + D/(c-v) (le temps que la lumière lui parvienne, et en suivant
votre hypothèse où la lumière va à une vitesse c *par rapport à la
source*).

-> Il voit le corps S en Q à l'instant t2 = t0 + T/2 + D/(c+v) pour
les mêmes raisons.

-> Puis il voit le corps S réatteindre le point P à l'instant t3 = t0
+ T + D/(c-v)

Interprétons ces résultats :
t3-t1 = T donc le mouvement vu de la Terre a bien une période T
identique à celle du mouvement vrai.
MAIS depuis la Terre, on devrait voir le corps S passer de P à Q en un
temps :
t2 - t1 = T/2 + D/(c+v) - D/(c-v)
et on devrait voir le corps S passer de Q à P en un temps :
t3 - t2 = T/2 + D/(c-v) - D/(c+v)
Regardez bien les signes, les deux temps sont différents, or,
expérimentalement, les deux phases du mouvement sont perçues
identiques, on ne voit aucune différence.

Pour les afficionados des développements limités, on peut prouver que
la différence de temps entre les deux phases du mouvement, soit (t2-
t1) - (t3-t2), est de l'ordre de 4Dv/c2 lorsque v est faible devant
c. Lorsque D est grand c'est une différence tout à fait simple à
détecter, elle peut même largement excéder T la période du mouvement.
Et pourtant, on ne voit rien, aucune différence observable !

Je ne vais pas entrer ici dans les détails des calculs et dans les
applications numériques, mais voilà le résultat trouvé par de Sitter :
si on prend comme vitesses de la lumière (c+kv) et (c-kv) lors des
trajets QO et PO respectivement, on a k=1 qui correspond à votre
théorie (ou plutôt à celle du Physicien Ritz, le premier à avoir
soulevé votre idée), et on a k=0 qui correspond à la relativité
restreinte d'Einstein.

Les faits expérimentaux collectés par de Sitter il y a un siècle
prouvent, en tenant compte des incertitudes, que k doit être inférieur
à 1/2000 pour qu'il y ait accord théorie/expérience, la valeur k=1 et
donc votre théorie sont sévèrement éliminées.

Des manips plus récentes portant sur l'observation d'étoiles binaires
très éloignées de la Terre fixent la valeur de k à moins de 2
milliardièmes (!). Source :
Brecher, K.  "Is the speed of light independent of the velocity of the
source?"
Physical Review Letters, volume 39, pages 1051 à 1054
(article de 1977)

Voilà, Mr Pentcho, une des raisons qui explique pourquoi on ne discute
plus de cette possibilité, ni en France, ni ailleurs.
Cordialement,
LR