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Auteur Sujet: Tigre de papier...  (Lu 996 fois)

JacquesL

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Tigre de papier...
« le: 11 juillet 2008, 01:27:51 am »
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1068573,0.html

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Tigre de papier
LE MONDE | 10.07.08 | 14h37

Nicolas Sarkozy a mal joué avec la Chine, au risque de perdre sur tous les tableaux. En mars, au lendemain de l'émeute de Lhassa et de la répression chinoise qui a suivi, il est resté silencieux, alors que plusieurs de ses homologues européens exprimaient leur indignation. Comme pour faire oublier ce mutisme, il a ensuite agité la menace du boycottage de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Et il vient d'annoncer, en marge du sommet du G8, qu'il sera bien présent le 8 août à Pékin pour la grand-messe olympique. Résultat : le président français aura donné aux Chinois le sentiment d'avoir cédé à leurs exigences.

Pour justifier sa décision, M. Sarkozy explique que le dialogue a repris entre Pékin et le dalaï-lama. Mais on sait aujourd'hui que les dernières rencontres entre émissaires du chef spirituel tibétain et responsables chinois n'ont rien donné et que le dialogue est dans l'impasse, comme l'avaient anticipé tous les spécialistes. Il sera donc difficile de convaincre l'opinion française, encline à prendre le parti du faible contre le fort, du dalaï-lama contre les autorités de Pékin.

Le chef de l'Etat est également perdant avec les Chinois : ceux-ci n'ont pas manqué de tirer profit des hésitations ou des incohérences françaises. Les responsables chinois ne se privent plus aujourd'hui de traiter la France comme un "tigre de papier", dont les menaces ont des allures de rodomontades. La "sortie" de l'ambassadeur de Chine en France, convoqué par Bernard Kouchner après avoir menacé Paris de "sérieuses conséquences", notamment sur les plans économique et commercial, si Nicolas Sarkozy s'avisait de rencontrer le dalaï-lama, traduit bien cet état d'esprit.

Enfin, le président de la République a fait preuve d'une singulière naïveté s'il s'imaginait que la France pourrait, grâce à lui, peser de quelque poids que ce soit sur la Chine et ses relations avec le chef du gouvernement tibétain en exil. Pour Pékin, la question de la légitimité chinoise au Tibet est si sensible que les pressions extérieures à ce sujet sont régulièrement balayées avec mépris. Cela ne veut pas dire que la communauté internationale doit renoncer à dénoncer la repression au Tibet. Bien au contraire. Encore faut-il, pour être efficace, se faire respecter des Chinois, de façon argumentée et cohérente. Deux qualités qui ont manqué à M. Sarkozy.


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