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Auteur Sujet: Qui ordonne aux policiers de saisir les banderoles ?  (Lu 1319 fois)

JacquesL

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Qui ordonne aux policiers de saisir les banderoles ?
« le: 18 mai 2008, 02:41:58 am »
Le Monde
Qui ordonne aux policiers de saisir les banderoles ?


Citer
La police peut-elle saisir du matériel de manifestants tels que badges, tee-shirts ou casquettes, lors d'une visite présidentielle ? Confrontés à cette question, les syndicats policiers réagissent en ordre dispersé. "On l'a toujours fait lors de déplacements sensibles, sous la droite comme sous la gauche, en fonction des instructions", affirme Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie officiers. "Tous ceux qui ont l'expérience du maintien de l'ordre vous le diront. Parfois même, on embarque les manifestants pour des contrôles d'identité", ajoute-t-il.

Le Syndicat national des officiers de police (SNOP) est plus mesuré. "D'habitude, assure son secrétaire général, Dominique Achispon, les collègues des RG (renseignements généraux) contrôlent de loin, sauf s'il y a des excités. A mon avis, ce sont des directives nationales..."

Avant Melun, où des tee-shirts de la CGT ont été confisqués par la police, il y a eu un précédent lors d'un autre déplacement de Nicolas Sarkozy, à Vienne, le 13 mai. Depuis, un forum de discussion s'est ouvert sur le site Internet du SNOP. "Ce n'est pas mieux que lors du passage de la flamme olympique, où des gorilles des services chinois dirigeaient le service d'ordre et où les collègues avaient pour instructions d'arracher les drapeaux, pancartes en faveur du Tibet", s'insurge un policier, sous pseudo, après lecture d'un article de Libération.fr qui racontait que les forces de l'ordre avaient saisi des tracts, des autocollants et même des journaux.

"Le fait est que nos préfets et concepteurs sont tellement terrorisés à l'idée qu'on puisse leur reprocher une bourde anti-présidentielle et de subir ainsi un coup d'arrêt certain à une carrière qui s'annonçait des plus prometteuses, qu'ils prennent des initiatives malheureuses", écrit un autre. Henri Martini, secrétaire général de l'UNSA-police, majoritaire chez les gardiens de la paix, croit savoir que "tout s'est bien passé à Melun, rien n'a été retiré aux manifestants". Il ajoute : "Nous n'avons pas eu connaissance de consignes particulières, mais ce genre de pratiques serait anormal. La police ne saisit pas du matériel de manifestation, hormis des piquets de banderoles ou des hampes de drapeaux qui peuvent constituer des armes par destination, ou bien des tracts ou des tee-shirts lorsqu'ils présentent un caractère discriminatoire, raciste ou injurieux."

Toutes les organisations syndicales s'accordent cependant sur un point : rien n'a pu se faire sans instructions précises. "Ce n'est pas une initiative des collègues eux-mêmes, tout seuls, sur le terrain, cela relève de consignes, souligne Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance. Le déplacement d'un président n'étant pas celui de n'importe quel quidam, on dit alors : "Faites en sorte que tout se passe bien.""

Les ordres, donc, viendraient d'en haut. "Lors d'un déplacement présidentiel en province, c'est le préfet du département concerné qui est responsable du dispositif de sécurité, et c'est lui qui apprécie les instructions à donner aux forces de l'ordre", indique-t-on au ministère de l'intérieur. Aucune consigne ne serait partie de la Place Beauvau.

Le préfet de Seine-et-Marne n'a malheureusement pas pu être joint vendredi, mais ses services enjoignaient de... "contacter l'Elysée".

Isabelle Mandraud
Article paru dans l'édition du 18.05.08

http://www.lemonde.fr/web/article/reactions/0,1-0@2-3224,36-1046258,0.html :
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Découvrez les réactions des abonnés du Monde.fr à la lecture de cet article.

Pat'éthique
17.05.08 | 21h21
Les préfets prennent des "initiatives malheureuses" parce qu'ils ont la trouille du "fait du prince"... Nous ne sommes plus en démocratie, nous sommes revenus à la monarchie... les ministres et associés forment la cour du roi... Dormez tranquilles, braves gens, Sarko 1er veille sur vous...

L'lNDIGO
17.05.08 | 20h53
Là ou le bât blesse c'est que certains fonctionnaires républicains sont contraints de subir et d'acter sous peine de graves sanctions. Tout est mis en oeuvre comme ds les pays fréquentables Tunisie Chine Lybie pour éteindre toute vélléîté de manifester légalement.Sombre futur

L'lNDIGO
17.05.08 | 20h37
La police est aux ordres et n'a aucun état d'âme sauf quand il s'agit de manifestants et la qualification d'armes par destination peut tout permettre et tout "expliquer". La police est devenue un outil politique; entre les écoutes téléphoniques sans réquisition d un proc; les fichiers STIC FNEG ARDOISE et autres tout interpellé passant à l'identification même en l'absence de délits est devenu un délinquant en puissance pour un bout de temps mini 10 ans alors pour la préfectorale :l'obséquiosité

Renaud
17.05.08 | 20h24
Qd est Préfet, on n'a pas besoin d'un ordre écrit ni même explicite pour faire ce que souhaite le Pouvoir. Sinon, c'est "Casse-toi, pauv'con"! On a beau avoir été élevé selon la morale républicaine, et peut-être même détester ce qui se fait à l'Elysée ou à Matignon, on n'en est pas moins homme ou femme avec charge de famille. En ces temps où les queues s'allongent devant les Restaus du Coeur, qui peut en vouloir à nos Préfets de faire du zèle pour préserver leur train de vie et ménager le futur?

Pierre J.
17.05.08 | 18h59
Dans quel pays sommes-nous? En Birmanie, en Tunisie, au Soudan? Au Tibet??? Que nenni, vous êtes en France!!! mais vous n'avez qu'à vous "casser, pauvres cons" ou me faire "la claque", évidemment -gratuitement, cela va sans dire- Beaucoup de lecteurs ont raison: nos libertés sont plus que jamais menacées, si nous n'y prenons garde! faudra-t-il convoquer pour le 5 Mai 2009 de nouveaux Etats Généraux pour les DEFENDRE???

http://kamizole.blog.lemonde.fr
17.05.08 | 18h58
Autrement dit, Nicolas Sarkozy fait régner une sorte de "Terreur" permanente : entendre que tout le monde "a les foies" et pour ne risquer ni ses colères ni d'être limogés, les préfets (notamment) n'ont aucun scrupule à bafouer les lois de la République et à faire commettre par les flics zéles ce que l'on peut nommer des "voies de fait" pures et simples. Jusqu'au jour où un syndicat saisira le Conseil d'Etat qui appréciera les faits en fonction du "principe de proportionnalité"...

ODILE M.
17.05.08 | 18h55
C'est légal ?

yannick L.
17.05.08 | 18h37
Pas étonnant il a pris des leçons auprés de Ben Ali, c'est son modéle de démocratie; il l'avait d'ailleurs chaudement félicité en lui faisant remarqué qu'en France non plus tout n'était pas parfait. Là on est d'accord , en voilà une parfaite illustration . Avant il avait rencontré, Poutine, les dirigeants Chinois, Khadafi, tous, sont ses amis et de véritables étalons en matiére de Démocratie et de libertés publiques.

JACQUES M.
17.05.08 | 18h10
La DICTATURE approche.

paul g.
17.05.08 | 17h58
J'ai pour ma part eu mon drapeau tibetain (en papier) arrache et detruit par un policier, et lui demandant pourquoi il m'a repondu qu'il avait des ordres du procureur de la republique, que j'irai voir dans les plus brefs delais si je ressortait un autre drapeau. J'ai donc ecrit une lettre au procureur.

Yves M.
17.05.08 | 17h49
Voila bien la démocratie à la mode Sarkozy , ce n'est qu'un début il reste encore 4 ans .........

MML
17.05.08 | 17h09
On nous dit dans l'article que des T-shirts de la CGT ont été confisqués, ensuite l'UNSA-Police nous affirme que "rien n'a été retiré aux manifestants". On reconnait là l'habituelle brillante répartie de ce syndicat, mais la contradiction méritait d'être investiguée plus avant par le journaliste...

CLAUDE W.
17.05.08 | 16h58
Et à l'Elysée que vous a-t-on répondu ?

Igor I.
17.05.08 | 16h45
Dire que les préfets prennent "des initiatives malheureuses" n'enlève rien au fait qu'on constate un glissement dans l'autoritarisme. Du reste, ce phénomène des "initiatives malheureuses" a toujours existé dans les régimes autoritaires : sous Napoléon III, et même sous la Terreur ce sont des initiatives locales (conjugués aux ordres du "centre") qui font les plus grands bains de sang ; même chose sous la Terreur stalinienne. Sommes-nous tant que ça protégés, en France, contre le fascisme ?

yannick L.
17.05.08 | 16h38
Pas étonnant il a pris des leçons auprès de Ben Ali, c'est son modèle de démocratie; il l'avait d'ailleurs chaudement félicité en lui faisant remarquer qu'en France, non plus, tout n'était pas parfait. Là on est d'accord , en voilà une parfaite illustration . Avant il avait rencontré, Poutine, les dirigeants Chinois, Khadafi, tous, sont ses amis et de véritables étalons en matière de Démocratie et de libertés publiques.
« Modifié: 18 mai 2008, 02:46:08 am par Jacques »

Mateo

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Re : Qui ordonne aux policiers de saisir les banderoles ?
« Réponse #1 le: 18 mai 2008, 10:49:38 am »
No logo, à la mode Sarkozy :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/05/17/no-logo-a-la-mode-sarkozy_1046257_3224.html?xtor=RSS-3208

Citer
Oubliés les marins du Guilvinec (Finistère), les visiteurs hostiles du Salon de l'agriculture : Nicolas Sarkozy ne veut plus laisser au hasard la mise en scène de ses apparitions publiques ni le choix de ses interlocuteurs. Vendredi 16 mai, à Melun (Seine-et-Marne), c'était au tour des militants CGT d'affronter les méthodes musclées et expéditives des forces de police, trois jours après ceux de Vienne (Isère).

Objectif des forces de l'ordre ? Débarrasser les syndicalistes de leurs accessoires les plus voyants, avant de les laisser s'approcher. Cette fois-ci, pour les policiers, l'arme du crime de lèse-présidence prend la forme d'une série de produits dérivés de la CGT : casquettes, autocollants et tee-shirts... rouges.

Quelques minutes avant l'arrivée du président, une vingtaine de salariés de l'ANPE qui veulent dire au chef de l'Etat leur opposition à la fusion avec l'Unedic sont fouillés. L'une des fonctionnaires de police, en civil, sort d'un sac en plastique qui leur appartient quelques produits estampillés du syndicat et s'en empare. "Vous nous avez arraché des mains du matériel syndical", proteste Margot Unbriener, responsable régionale de la CGT-ANPE. "C'est une atteinte à la liberté d'expression", poursuit-elle, polie mais la voix émue par le procédé. "On nous traite comme une organisation clandestine, comme des malfrats", proteste un autre militant CGT.

La policière demande aux militants de passer derrière les barrières de sécurité avant l'arrivée du cortège présidentiel, mais refuse de rendre son butin, sous l'oeil d'une demi-douzaine de journalistes.

"INSULTE À LA DÉMOCRATIE"

Aucune banderole n'est visible dans ce magot. Profitant du repli des syndicalistes derrière les barrières, elle confie à l'un de ses collègues masculins les objets qu'elle a confisqués : "Va mettre ça à l'intérieur." Une militante explique : "On nous a dit qu'il y avait une alerte de niveau 4... mais nous ne sommes pas des terroristes !" "Je n'ai jamais dit cela, nous avons saisi des banderoles et des objets qui pouvaient servir de projectiles", affirme la fonctionnaire de police à des journalistes qui l'interrogent sur "la base légale" de sa saisie.

De l'autre côté du trottoir, une autre fonctionnaire, probablement des renseignements généraux, en tailleur sombre et lunettes noires, mais identifiable grâce à son brassard rouge "police", mitraille la scène avec son appareil photo, figeant les portraits des militants et des journalistes.

Trois jours plus tôt, quelque 150 personnes venues manifester à l'occasion de la visite du président à Vienne (Isère) avaient, elles, été carrément repoussées par les forces de l'ordre, qui avaient en outre saisi des tracts de la CGT. "La police m'a interdit d'accéder à la place publique où doit arriver Nicolas Sarkozy sans que j'aie rien fait, on m'a mis à l'écart sans me donner de motif", avait expliqué à l'AFP Jean-Michel Rabut, l'un des responsables CGT à Vienne, venu participer à une manifestation à l'appel de son syndicat, de la LCR, du PCF et du PS.

"On ne nous permet pas d'être sur place et de manifester", avait déploré pour sa part la première adjointe au maire PCF de Roussillon, Maryse Dihl, dénonçant une "insulte à la démocratie". "Il n'y a pas eu de maintien de l'ordre organisé, mais seulement des interventions sur de petits groupes et la saisie de banderoles injurieuses", avait-on répliqué côté police.

A Melun, vendredi, le petit groupe de militants CGT a été autorisé à approcher le président. Mais pas avant qu'ait été dressé le décor d'un dialogue pacifié. Car Nicolas Sarkozy veut changer de registre.

Plus question de rejouer la scène des marins-pêcheurs du Guilvinec où, insultés par des individus du haut d'un pont, le président s'était énervé : "Qui est-ce qu'a dit ça ? C'est toi qui as dit ça ? Ben descends un peu le dire. Si tu crois que c'est en insultant que tu vas régler le problème des pêcheurs. Ben, permets-moi de te dire... Viens, viens, viens !" Ni de perdre ses nerfs en répondant à un visiteur qui refusait de lui serrer la main, au Salon de l'agriculture : "Casse-toi, pauvre con !"

A Melun, il sort de sa voiture pour aller aussitôt à la rencontre de la vingtaine de militants de la CGT. Margot Unbriener, qui prend la parole au nom du groupe, se plaint que sa casquette ait été saisie par les forces de l'ordre. "Je ne l'ai pas volée pour moi !", rétorque le président. Il enchaîne aussitôt, à l'adresse du petit groupe qui n'était pourtant pas inscrit au programme : "D'abord, je voulais vous dire merci de vous être déplacés pour me rencontrer." Les militants trouvent la ficelle un peu grosse... "Si, si", insiste le président.

Margot ne baisse pas les armes. Elle interpelle le président, elle l'interrompt, elle discute. Nicolas Sarkozy campe sur ses positions, défend ses réformes, mais joue avec elle. "Vous êtes un beau parleur !", lui lance Margot, un peu à court d'arguments. "Oh, parleur tout court ! Pourquoi beau ?", répond-il.

Au bout de cinq minutes, le président est sûr d'avoir conquis Margot. Il lui touche le bras, comme on ferait à une amie. Elle en rit : "Mon amoureux est jaloux, il ne veut pas que vous me touchiez." L'amoureux, derrière elle, se défend : "C'est parce que je sais que vous avez bon goût !" Le président répond du tac au tac : "Je vous présenterai Carla !" Sous le soleil, Margot commence à avoir chaud. "Si vous enleviez votre truc, vous auriez moins chaud !", lui fait alors remarquer le président, agrippant le brassard de plastique marqué du logo CGT porté par Margot, le seul qui ait échappé à la prise policière... Encore un brassard de trop ?
Christophe Jakubyszyn
Article paru dans l'édition du 18.05.08.



Edition par Jacques : mettre le texte cité en format "size=10pt", afin qu'il soit aussi lisible que le reste.
« Modifié: 18 mai 2008, 06:43:41 pm par Jacques »
Mateo
Axiomatique de collège : http://www.mathemagique.com