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Auteur Sujet: Hector Malot. EN FAMILLE. (1893)  (Lu 1338 fois)

JacquesL

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Hector Malot. EN FAMILLE. (1893)
« le: 10 juin 2007, 04:25:12 am »
Hector Malot. EN FAMILLE. (1893)

http://www.gutenberg.org/etext/13793
Grâce au projet Gutenberg, j'ai passé la nuit à relire ce roman de mon enfance. Depuis longtemps le beau livre aux gravures soignées, avait disparu de la famille, par un cambriolage bien renseigné.

Oups ! Non, pas lui, pas par cambriolage : c'est ma soeur qui l'avait pris.


Picardie légèrement imaginaire, située en aval d'Amiens sur une vallée étroite et imaginaire, en affluent de la Somme. Picquigny existe, Flesselles aussi, et deux Ailly encore. La réalité géographique s'arrête là. Maraucourt n'existe pas, ni ces usines là. J'ignore si jamais un industriel du textile picard a eu une carrière puis un engagement social du calibre du Vulfran Paindavoine du roman. Un temps où six usines et sept mille ouvriers marchaient avec deux ingénieurs, un comptable, un commercial, un directeur général, un directeur par usine, et un commis aux courriers en anglais. Pas de contremaîtres visibles dans le roman, un seul superviseur, ancien ouvrier, estropié. Pas de vraie maîtrise visible, ce qui semble étrange.

Et la petite fée de douze ou treize ans à qui les miracles arrivent, au bout de beaucoup de courage. Puis qui fait les miracles à son tour. Toutes ces petites gens au coeur gros comme ça.

On aimerait savoir la biographie d'Hector Malot, le chemin de ses créations.


Quelques invraisemblances, par excès d'admiration et d'affection pour les héros : sept mille ouviers, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup. Et Vulfran est présenté comme les connaissant tous, au moins les anciens, et à leur voix ou à leurs pas, puisque la cataracte l'a aveuglé des deux yeux.

Autre bizarrerie, tous les cadres mentionnés ci-dessus sont célibataires. Aussi dans le livre original, le graveur s'était fait un plaisir de suggérer, à l'illustration de la dernière phrase, que l'ingénieur Fabry serait très probablement le gendre envisagé par le vieil industriel. Mais ne soyons pas trop critiques pour un roman destiné à la jeunesse, et qui, à en juger par mes souvenirs d'enfance, réussissait parfaitement cet objectif.

En revanche, la lutte contre l'alcoolisme, le désespoir, les bouges et les très mauvaises garderies de bébés, entrepris par Vulfran Paindavoine sous l'influence de Perrine, n'est pas du domaine de l'irréel. Certains industriels l'ont fait, Bismarck l'a fait avec beaucoup d'intelligence et d'efficacité, la Norvège et la Suède l'ont fait, aidées par l'efficacité du bénévolat confessionnel.



Autre suggestion de lecture par le même canal :
http://www.gutenberg.org/etext/4559 Poil de carotte, de Jules Renard.
« Modifié: 26 septembre 2007, 02:16:18 pm par Jacques »