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Auteur Sujet: 2007 : L'ONU présente la nouvelle carte de la Cisjordanie ...  (Lu 1531 fois)

JacquesL

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L'ONU présente la nouvelle carte de la Cisjordanie,
version plus exacte que celle de l'armée israélienne


Source : Financial Times.
http://www.ft.com/cms/s/728a69d4-12b1-11dc-a475-000b5df10621.html
http://www.ft.com/cms/s/b41ebc8e-1300-11dc-a475-000b5df10621.html



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New UN map charts West Bank reality

By Sharmila Devi and Harvey Morris in Jerusalem

Published: June 4 2007 16:51 | Last updated: June 4 2007 16:51

A new map of the West Bank, 40 years after its conquest by Israel in the Six Day War, gives the most definitive picture so far of a territory in which 2.5m Palestinians are confined to dozens of enclaves separated by Israeli roads, settlements, fences and military zones. Produced by the United Nations’s Office for the Co-ordination of Humanitarian Affairs, it is based on extensive monitoring in the field combined with analysis of satellite imagery. It provides an overall picture officials say is even more comprehensive than charts drawn up by the Israeli military. The impact of Israeli civilian and military infrastructure is to render 40 per cent of the territory, which is roughly the size of the US state of Delaware or the English county of Norfolk, off-limits to Palestinians. The rest of the territory, including main centres such as Nablus and Jericho, is split into isolated spots. Movement between them is restricted by 450 roadblocks and 70 manned checkpoints.

The UN mapmakers focused on land set aside for Jewish settlements, roads reserved for settler access, the West Bank separation barrier, closed military areas and nature reserves. What remains is an area of habitation remarkably close to territory set aside for the Palestinian population in Israeli security proposals dating back to postwar 1967. The process of enclosing the civilian enclaves has accelerated in the years since the outbreak of the Palestinian uprising in 2000, and the reintroduction by Israel of its military rule even in areas previously under Palestinian Authority security control. A network of roads designed to ease the movement of Jewish settlers limits access between Palestinian enclaves. A secondary network being built would allow Palestinian limited movement via tunnels, bridges and trenches.

Diplomats say the effect of the infrastructure changes would be to formalise the de facto cantonisation of the West Bank. Some 450,000 Israelis live in the West Bank and occupied east Jerusalem and settlements have grown by at least 5.5 per cent a year compared with less than 3 per cent among Palestinians. The map is one of a number of documents whose publication has coincided with Monday’s anniversary of the 1967 war. Amnesty, the rights group, issued a report that accused Israel of a land grab in the West Bank and called for urgent action to address “widespread human rights abuses committed under the occupation”.

The Israeli justice ministry branded the report as “one-sided, immoral and riddled with mistakes”.

By Sharmila Devi andHarvey Morris in Jerusalem

Published: June 5 2007 03:00 | Last updated: June 5 2007 03:00

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3218,50-919063,0.html :
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Une agence des Nations unies doute de la possibilité d'un Etat palestinien
LE MONDE | 05.06.07 | 14h08  •  Mis à jour le 05.06.07 | 14h12
JÉRUSALEM CORRESPONDANT

Peut-on encore parler de la création d'un Etat palestinien viable à côté de celui d'Israël alors que tout indique qu'elle n'est plus possible ? Faut-il encore évoquer la "feuille de route", le plan de paix international, alors que tout démontre qu'elle est désormais inapplicable ?

A l'occasion du 40e anniversaire de la guerre des Six-Jours (1967), deux rapports, le premier d'Amnesty International et le second de l'office de coordination de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA), illustrent, faits à l'appui, que l'emprise d'Israël sur la Cisjordanie est telle que la création d'un Etat viable et continu n'est plus qu'une fiction. En effet, selon le rapport auquel OCHA met la dernière main, parce qu'ils sont occupés par des colons, par l'armée ou décrétés réserves naturelles, 45,47 % des 5 600 km2 que compte la Cisjordanie sont soit interdits d'accès, soit soumis à un régime de permis pour les Palestiniens. Selon le rapport, le taux de croissance des colonies israéliennes est de 5,5 % par an, "soit l'équivalent de deux bus entiers qui, chaque jour, s'ajoutent aux 450 000 personnes déjà installées, c'est-à-dire trois fois la croissance naturelle de l'Etat juif".

Les chances d'une inversion de tendance ou d'un démantèlement des implantations apparaissent illusoires. Ce qui signifie que les perspectives de la création d'un Etat palestinien comme le président George Bush en avait exprimé la "vision" le 24 juin 2002, et comme ne cessent de le répéter les autorités israéliennes, relève de plus en plus d'une chimère.

En cela le rapport d'OCHA est on ne peut plus instructif. Il révèle tous les détails de la façon dont l'Etat juif fait main basse sur la Cisjordanie, la tronçonnant en une quinzaine de cantons desquels il est pratiquement impossible de sortir pour les 2,5 millions d'habitants qui vivent sur ce territoire. Pour OCHA, il apparaît de plus en plus difficile de faire concorder les constatations sur le terrain avec la volonté exprimée de créer un Etat palestinien digne de ce nom. "La réalité s'oriente dans une direction qui va rendre la vie des Palestiniens plus difficile et ne va pas leur permettre d'atteindre ce à quoi ils aspirent", déplore David Shearer, directeur d'OCHA.

En quittant ses fonctions début mai, Alvaro de Soto, l'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient, avait déjà dressé un constat accablant : "D'un côté, les Palestiniens doivent endurer les perpétuels ajournements des négociations qui sont le seul espoir d'un aboutissement pacifique. De l'autre, les perspectives d'un Etat viable sundefinedamenuisent sous leurs propres yeux."

Le constat d'Amnesty International est tout aussi accablant. Dans un rapport de 45 pages intitulé "Supporter l'occupation", l'organisation internationale dénonce "les violations répétées pendant presque quarante ans des lois internationales que les légitimes préoccupations d'Israël en matière de sécurité ne justifient pas". Amnesty International passe en revue toutes les atteintes aux droits de l'homme et le non-respect des conventions internationales. Pour Malcolm Smart, directeur du programme sur le Moyen-Orient d'Amnesty International, "le niveau de désespoir, de pauvreté et d'insécurité alimentaire dans les territoires occupés a atteint un niveau jamais atteint jusqu'à présent".

"Les restrictions imposées sont disproportionnées et discriminatoires. Elles sont imposées aux Palestiniens parce qu'ils sont palestiniens dans le seul bénéfice des colons dont la présence en Cisjordanie est illégale", souligne le rapport, pour qui "la charité et l'aide internationale n'absolvent pas Israël de ses obligations". Le ministère de la justice a répliqué, affirmant que ce rapport était "biaisé, immoral, rempli d'erreurs et d'imprécisions factuelles et légales" et "parle à la légère, sans leur donner l'importance qu'ils méritent, des besoins sécuritaires légitimes d'Israël".

Michel Bôle-Richard
Article paru dans l'édition du 06.06.07


http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3218,50-919121,0.html :
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1967-2007 : la Palestine démembrée
LE MONDE | 05.06.07 | 14h08
JÉRUSALEM CORRESPONDANT

Lorsque la guerre des Six-Jours prend fin, le 10 juin 1967, Israël contrôle toute la Palestine jusqu'aux rives du Jourdain, les hauteurs du Golan jusqu'à Kuneitra (Syrie) et la totalité de la péninsule du Sinaï jusqu'au canal de Suez.

Depuis, le Sinaï a été rendu à l'Egypte, après les accords de Camp David du 17 septembre 1978. Pour les autres territoires, rien n'a changé en quarante ans : les terres conquises sont toujours occupées par l'Etat d'Israël. Jérusalem-Est a été annexé le 30 juillet 1980, et les hauts plateaux du Golan en décembre 1981. Mais, bien avant ces dates, le long processus de grignotage de la Cisjordanie avait déjà commencé. Les frontières d'Israël telles que définies par les Nations unies en 1947 ne sont, pour une majorité des Israéliens, qu'une partie d'Eretz Israël, le Grand Israël.

Dès juillet 1967, Igal Allon, alors vice-premier ministre travailliste, conçoit un plan prévoyant la mise en place d'une "frontière sécuritaire" qui permet la construction de colonies dans toutes les zones conquises. Et il étend la législation civile à tous les nouveaux territoires. Jérusalem-Est est d'ores et déjà annexé de facto. Le tout, au nom de la défense d'Israël et de la sécurité, motif qui, à partir de ce moment, va commander toute la politique annexionniste.

Le général Moshé Dayan, ministre de la défense, met en pratique sa politique des "faits accomplis". "Tous les points de peuplement sont installés dans des régions que la majorité des membres du gouvernement voudraient voir sous souveraineté israélienne", déclare Golda Meir, premier ministre, en novembre 1972. Plus de quarante agglomérations juives sont créées en sept ans en Cisjordanie, à Gaza, sur le Golan et dans le Sinaï. "C'est la réalité qui se concrétise jour après jour qui dictera les prochaines frontières définitives d'Israël. Les points sur lesquels nous sommes déjà implantés ne seront pas restitués aux Arabes", déclare, en mars 1973, le général Dayan.

Le gouvernement israélien achète ou confisque des terres. La loi des absents - un texte de 1950 permettant de saisir les biens de tous les Palestiniens qui ont fui en 1948, lors de la guerre dite d'indépendance - est utilisée à grande échelle. L'important est de créer une situation irréversible sur le terrain.

En 1976, quelque 3 200 colons sont déjà installés en Cisjordanie dans une vingtaine de colonies. Le phénomène ne va faire que croître. Dès le début des années 1980, la carte de la colonisation est dessinée et le processus est en marche. En 1983, le gouvernement de Menahem Begin adopte "le plan des 100 000". Au début des années 1990, Ariel Sharon, alors ministre du logement, s'emploie à le mettre en application en créant des implantations à tour de bras. A tel point qu'à la veille des accords d'Oslo, en septembre 1993, le chiffre de 100 000 colons est largement dépassé en Cisjordanie.

Par la suite, en dépit de la création des zones A, B et C, comportant un contrôle plus ou moins important de la nouvelle Autorité palestinienne, la "conquête de l'Est" continue de plus belle, quels que soient les gouvernements et leur couleur politique.

Ariel Sharon, arrivé au pouvoir en février 2001, poursuit sans relâche cette entreprise. Aujourd'hui, 268 000 colons vivent en Cisjordanie dans 121 implantations, qui ne cessent de s'agrandir au fil des mois. On dénombre, de plus, 102 colonies sauvages, autant de points de fixation destinés à ancrer la population juive selon un maillage parfaitement maîtrisé qui permet peu à peu de prendre le contrôle total de la Cisjordanie.

Il suffit de voyager dans les territoires occupés pour se rendre compte que, colline après colline, la colonisation tisse implacablement sa toile pour quadriller toute la Cisjordanie, encerclant les villes et les villages palestiniens. Une étude du mouvement La Paix maintenant a révélé que près de 40 % des colonies étaient établies sur des terres palestiniennes privées et que le tronçonnage de la Cisjordanie se poursuivait de façon méthodique.

Il y a d'abord le sectionnement longitudinal par les blocs de colonies : Gush Etzion au sud de Jérusalem, Maalé Adoumim à l'est et Ariel au nord, puis Kedoumim dans la partie supérieure de la Cisjordanie. Ces ensembles permettent de fractionner complètement le territoire, qui, en plus, est divisé - de par les implantations et le réseau de routes réservées aux colons - en une multitude de petits cantons séparés les uns des autres, comme les taches d'une peau de léopard.

Tout cela ressemble à certains bantoustans en Afrique du Sud du temps de l'apartheid. Pris dans une sorte de filet, les Palestiniens ne peuvent plus sortir de ce qui apparaît de plus en plus comme des réserves. Quelque 546 points de contrôle, certains mobiles, la plupart fixes, et des barrières métalliques permettent de contrôler de manière rigoureuse tous les déplacements d'une population de 2,5 millions d'habitants.

Il est pratiquement impossible pour un Palestinien de se rendre d'une ville à l'autre sans un permis, très difficile à obtenir. La vallée du Jourdain est interdite aux non-résidents palestiniens, comme la route 443 qui relie Tel-Aviv à Jérusalem. Des souterrains sont creusés pour que les routes des colons et celle des Arabes ne se rencontrent pas. Il est impossible aux habitants des territoires de se rendre à Jérusalem, de même qu'à Naplouse, ou à Ben-Gourion, l'aéroport de Tel-Aviv. On peut multiplier les exemples pratiquement à l'infini, sans oublier le "mur". Il annexe de fait 10 % du territoire palestinien et isole encore un peu plus la population, soit de son hinterland, soit de ses voisins.

Il est impossible de décrire par le détail une situation que beaucoup comparent à un système de ségrégation et qui a fait de la "ligne verte", la frontière d'avant la guerre des Six-Jours, un tracé totalement bafoué par la volonté expansionniste israélienne. A Naplouse, par exemple, tous les habitants des bourgs et des villages environnants doivent faire un détour de plus de 20 kilomètres pour se rendre dans cette ville, alors que, avec la route directe passant par la montagne, ils y seraient très rapidement.

Le "mur" impose des détours considérables pour aller seulement de l'autre côté. Il oblige à d'interminables queues et à des vexations répétées aux points de contrôle pour pouvoir se rendre au travail, à l'hôpital ou dans sa famille. Les habitants de Ramallah ne peuvent aller ni à Naplouse, ni à Jéricho, ni à Hébron. Des familles entières ne se sont pas vues depuis plusieurs années. Les habitants de Bethléem ne peuvent aller à Jérusalem, distante de moins de 10 kilomètres.

Installés au coeur de la vieille ville d'Hébron, de 500 à 600 colons empoisonnent la vie de 120 000 Palestiniens. Pour protéger ces colons, l'armée, qui contrôle la partie de la ville où ils sont concentrés, a fait fermer des boutiques et des rues entières. Les Palestiniens qui résistent sont harcelés par les colons, qui leur jettent des pierres ou leur crachent dessus. Si bien que des grillages ont été installés au-dessus des ruelles pour protéger les passants des objets qui leur sont lancés d'en haut.

En janvier, un incident a opposé une femme de colon à une Palestinienne qui s'est fait copieusement insulter. L'algarade a été filmée et la vidéo a fait le tour d'Israël, suscitant une vive émotion. Yosef Lapid, président du mémorial Yad Vashem consacré à l'Holocauste, a exprimé son indignation. Enfant, a-t-il dit, "j'avais peur d'aller à l'école à cause des petits antisémites qui avaient pour habitude de nous tendre des embuscades en chemin et de nous battre. En quoi cela est-il différent du cas d'un enfant palestinien à Hébron ?", s'est indigné ce rescapé de la Shoah.

Une étude de l'organisation Bimkom, qui réunit des géomètres et des architectes, a établi que 250 000 Palestiniens, coincés entre la "ligne verte" et la "clôture de sécurité", étaient dans l'incapacité de se rendre en Cisjordanie. "L'analogie est souvent faite entre l'apartheid et l'occupation de la Palestine par Israël. Ce n'est pas la même chose. L'occupation est bien pire", a déclaré, le 10 mai, Ronnie Kasrils, ministre sud-africain des services de renseignement.

Enserrées dans ce carcan, les villes palestiniennes meurent à petit feu, que ce soit Naplouse, Bethléem, Hébron ou Jéricho. Les entraves au commerce, les atteintes à la liberté d'aller et venir, les bouclages incessants, notamment à l'occasion de toutes les fêtes juives, les interdictions multiples étouffent et paralysent toute possibilité de développement économique.

Dans un rapport publié au mois de mai, la Banque mondiale estime que toutes ces limitations, notamment les points de contrôle et l'impossibilité d'accéder à 700 kilomètres de routes, rendent totalement impossibles une sortie de crise pour l'économie palestinienne et une réduction du chômage.

"La moitié de la Cisjordanie est inaccessible aux Palestiniens", font remarquer ces experts. Le ministre adjoint de la défense, Efraim Sneh, a accusé l'organisation mondiale d'être "biaisée". Il a mis sur le dos du "terrorisme" le fait que la vie des Palestiniens soit rendue difficile. Avant de conclure : "Si la Banque mondiale connaît un autre moyen que ceux utilisés, qu'elle nous le fasse savoir."

Michel Bôle-Richard
Article paru dans l'édition du 06.06.07

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3218,50-919122,0.html

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D'innombrables interdits pour les Palestiniens
LE MONDE | 05.06.07 | 14h08

Voici la liste des interdictions concernant les Palestiniens, selon une étude de l'Office des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Interdictions permanentes :

- les Palestiniens de la bande de Gaza ne peuvent demeurer en Cisjordanie ;
- les Palestiniens n'ont pas le droit d'entrer dans Jérusalem-Est ;

- ceux de Cisjordanie ne peuvent pas entrer dans Gaza par le point de contrôle d'Erez ;

- ils ne peuvent pas se rendre dans la vallée du Jourdain ;

- ils ont l'interdiction d'aller dans les villages, les terres, les villes et les alentours de la zone (seam line) située entre le mur de séparation et la "ligne verte" ;

- ils n'ont pas le droit d'entrer dans les colonies (même si leurs terres sont à l'intérieur de la zone colonisée) ;

- ils n'ont pas le droit d'entrer en voiture à Naplouse ;

- les Palestiniens résidant à Jérusalem ne peuvent pas aller en zone A (dans les villes palestiniennes de Cisjordanie) ;

- ceux de la bande de Gaza ont l'interdiction d'entrer en Cisjordanie par le check-point d'Allenby (frontière jordanienne) ;

- ils ne sont pas autorisés à partir à l'étranger par l'aéroport Ben-Gourion ;

- les enfants de moins de 16 ans n'ont pas le droit de quitter Naplouse sans un certificat de naissance (original) et sans être accompagnés par leurs parents ;

- ceux qui ont des permis pour entrer en Israël ne peuvent le faire par les mêmes points de contrôle que les Israéliens et les touristes ;

- les résidents de Gaza ne peuvent pas s'installer en Cisjordanie ;

- les résidents de Cisjordanie n'ont pas le droit de s'établir dans la vallée du Jourdain, ni dans les communautés de la zone proche de la "ligne verte" ;

- les Palestiniens ne sont pas autorisés à transporter des marchandises entre les différents check-points de Cisjordanie.

Assignation à résidence :

- les résidents de certaines localités de Cisjordanie n'ont pas le droit de voyager dans le reste de la Cisjordanie ;

- les personnes d'un certain groupe d'âge (essentiellement les hommes de moins de 30, 35 ou 40 ans, suivant les niveaux d'alerte) n'ont pas le droit de quitter les zones où ils habitent - en particulier Naplouse et d'autres villes du nord de la Cisjordanie ;

Points de contrôle et barrières :

- en janvier, on comptait 75 points de contrôle gardés en Cisjordanie ;

- il y a en moyenne quelque 150 check-points mobiles ;

- il y a 446 obstacles placés entre les routes et les villages (cubes de béton, murs de terre, 88 grillages en fer), et 74 km de barrières le long des routes principales ;

- il y a 83 portes en fer le long du mur de séparation, coupant les propriétaires de leurs terres. Seulement 25 d'entre elles sont ouvertes de temps en temps.

Article paru dans l'édition du 06.06.07

« Modifié: 30 mars 2010, 11:52:52 pm par Jacques »

JacquesL

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Le livre d'un soldat israélien sur les atrocités commises à Gaza ...
« Réponse #1 le: 30 mars 2010, 11:50:38 pm »
http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=509&catid=6:articles&Itemid=11

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Mercredi, 21 Novembre 2007 08:03         Imprimer    
  Le livre d'un soldat israélien sur les atrocités commises à Gaza sera-t-il diffusé ?
Liran Ron Furer   
Comment quelqu’un d’éduqué devient nécessairement une brute, un animal, un criminel, quand il sert dans l’armée d’occupation israélienne. C’est l’histoire que raconte à la première personne le sergent chef Liran Ron Furer, qui ne trouve plus le sommeil après les atrocités qu’il a commises à Gaza. Son livre vient de trouver un éditeur en Israël, mais pour le moment personne ne veut le diffuser. Gideon Levy, journaliste courageux, en donne quelques extraits dans Haaretz...

Le livre d’un soldat israélien sur les atrocités commises par l’armée d’occupation
CHECK POINT SYNDROME

Liran Ron Furer, sergent chef (réserviste) ne peut plus désormais continuer à vivre sa vie de façon normale. Il est hanté par des images de ses trois années de service militaire dans Gaza, et la pensée que cela pourrait être un syndrome qui toucherait tous ceux qui servent aux check-points ne lui laisse aucun répit.
Près de terminer ses études de décorateur à l’Académie d’Art et Décoration de Bezalel, il a décidé de tout laisser tomber et de consacrer tout son temps à un livre qu’il voulait écrire.
Les principaux éditeurs à qui il l’a apporté, ont refusé de le publier. L’éditeur qui a finalement accepté de le publier (Gevanim) a dit que la chaîne de librairies Steimazky refusait de le distribuer. Mais Furer est déterminé à attirer l’attention du public sur son livre.

Aperçu
"Vous pouvez adopter les positions politiques les plus extrêmes, mais aucun parent n’acceptera que son fils devienne un voleur, un criminel ou une personne violente" dit Furer "Le problème, c’est que cela n’est jamais présenté de cette façon. Le garçon lui-même ne se décrit pas de cette façon à sa famille, quand il rentre des Territoires.
A l’opposé - il est reçu en héros, comme quelqu’un qui remplit un travail important, celui de soldat. Personne ne peut être indifférent au fait qu’il y a beaucoup de familles qui, dans un certain sens, comportent deux générations de criminels. Le père est passé par-là, et maintenant le fils aussi, et personne n’en parle autour de la table, au dîner ".
Furer est certain que ce qui lui est arrivé n’est pas un cas unique. Lui qui était un diplôme du lycée d’Arts de Yellin, créatif, sensible, est devenu un animal au point de contrôle, un violent sadique qui battait des Palestiniens parce qu’ils ne lui montraient pas la politesse requise, qui tirait dans les pneus des voitures, parce que leurs propriétaires mettaient la radio trop fort, qui a maltraité un adolescent retardé mental couché sur le plancher de la jeep, les mains liées derrière le dos, juste parce qu’il avait besoin d’évacuer sa colère, d’une manière ou d’une autre.

"Check Point Syndrome" (c’est aussi le titre du livre), transforme progressivement chaque soldat en animal, assure-t-il, quelles que soient les valeurs qu’il apporte avec lui de la maison.
Personne ne peut échapper à cette corruption. Dans un endroit où presque tout est permis et où la violence est perçue comme un comportement normatif, chaque soldat teste ses propres limites de violence, d’impulsivité sur ses propres victimes - les Palestiniens.

Son livre n’est pas facile à lire.
Ecrit en prose succincte, féroce, dans le langage abrupt et grossier des soldats, il reconstruit les scènes des années de son service dans Gaza (1996-1999) années qui, chacun doit en convenir, étaient relativement calmes.
Il décrit comment lui et ses camarades, forçaient les Palestiniens à chanter "Elinor" - "C’était vraiment quelque chose de voir ces Arabes chantant une chanson de Zohar Argov (chanteur israélien contemporain, interprète des chansons nationalistes sur accompagnement musical oriental ndlt), comme dans un film" .... "

Parfois ces Arabes me dégoûtaient vraiment, surtout ceux qui essayaient de nous flatter de manière outrancière - les plus âgés, qui arrivaient au check point avec un sourire sur leur visage" ; les réactions qu’ils provoquaient - "s’ils nous embêtaient vraiment, nous trouvions un moyen de les coincer au check point pendant quelques heures. Ils perdaient parfois une journée entière de travail à cause de cela, mais c’était la seule manière pour qu’ils apprennent".

Il décrit :
Comment ils ordonnaient aux enfants de nettoyer le check point avant l’heure d’inspection ;
Comment un soldat appelé Shahar avait inventé un jeu : "il vérifie la carte d’identité de quelqu’un, et au lieu de lui rendre, il la lance en l’air. Il prenait plaisir à voir l’Arabe obligé de sortir de sa voiture pour ramasser sa carte d’identité.... C’est un jeu pour lui et il peut passer tout le temps de sa garde de cette façon",
Comment ils ont humilié un nain qui venait chaque jour au check point sur son chariot : "ils l’ont obligé à être pris en photo sur le cheval, l’ont frappé et humilié pendant une bonne demi-heure, puis l’ont laissé partir quand des voitures sont arrivées au check point. Le pauvre type, il ne le méritait vraiment pas ;"
Comment ils se sont fait prendre en photo souvenir avec des arabes attachés, ensanglantés, qu’ils avaient battus ;
Comment Shahar a pissé sur la tête d’un arabe parce que l’homme avait eu l’audace de sourire à un soldat,
Comment Dado a obligé un arabe à se tenir à quatre pattes et à aboyer comme un chien,
Comment ils ont volé des chapelets de prière et des cigarettes "Miro voulait qu’ils lui donnent leurs cigarettes, les Arabes ne voulaient pas, alors Miro a cassé la main de quelqu’un et Boaz a lacéré les pneus".

Confession glaciale
Celle qui glace le plus le sang de toutes ses confessions : "J’ai couru vers eux et j’ai donné un coup de poing dans la figure d’un Arabe. Je n’avais jamais donné un coup de poing de la sorte. Il s’est effondré sur la route. Les officiers ont dit que nous devions le fouiller pour trouver ses papiers. Nous lui avons mis les mains derrière le dos et je les lui ai attachées avec des menottes en plastique. Puis, nous lui avons bandé les yeux, pour qu’il ne voit pas ce qu’il y avait dans la jeep. Je l’ai ramassé de sur la chaussée. Un filet de sang coulait de sa lèvre jusqu’au menton. Je l’ai mis debout derrière la jeep et l’ai jeté dedans, ses genoux ont heurté le coffre et il a atterri à l’intérieur. Nous nous sommes assis derrière en piétinant l’Arabe... Notre Arabe était étendu là, plutôt calme, juste pleurant doucement pour lui-même. Son visage était juste sur mon gilet pare-balles et il saignait. Il y avait une flaque de sang et de salive, cela m’a dégoutté et mis en colère, alors je l’ai empoigné par les cheveux et je lui ai tourné la tête sur le côté. Il a pleuré tout haut et, pour faire en sorte qu’il arrête, nous lui avons piétiné le dos de plus en plus fort. Cela l’a calmé pendant un moment, puis il a recommencé. Nous avons conclu qu’il était soit retardé, soit fou."

"Le commandant de la compagnie nous a informé par radio que nous devions l’amener à la base. "Bon travail, tigres" dit-il en nous taquinant.
Tous les soldats attendaient là-bas pour voir ce que nous avions attrapé. Quand nous sommes arrivés en jeep, ils ont sifflé et applaudi à tout rompre.
Nous avons mis l’Arabe à côté du garde. Il n’arrêtait pas de pleurer et quelqu’un qui comprenait l’arabe dit qu’il avait les mains qui lui faisaient mal à cause des menottes. L’un des soldats est allé vers lui et l’a frappé dans l’estomac. L’Arabe s’est plié en deux et a grogné, et nous avons tous ri. C’était marrant.... Je lui ai donné un gros coup de pied dans les fesses et il s’est étalé juste comme je l’avais prévu. Ils ont crié que j’étais totalement fou, et ils ont ri. et je me suis senti heureux. Notre arabe n’était qu’un garçon mentalement retardé de 16 ans."

Dans l’appartement de sa soeur sous les toits, à Tel Aviv, où il vit actuellement, Furer, 26 ans, donne l’impression d’être un jeune homme réfléchi, intelligent.
Il a grandi à Givatayim, après que ses parents ont émigré d’Union soviétique dans les années 70. Avant l’assassinat de Ytzhak Rabin, sa mère était une militante de Droite. Mais il dit qu’à la maison ce n’était pas politisé. Il voulait être dans une Unité de combat dans l’armée, et il a servi dans deux unités d’élite de l’Infanterie. Il a fait la totalité de son service militaire dans la Bande de Gaza.
Après l’armée, il a voyagé en Inde, comme beaucoup d’autres. "Maintenant, je suis libre. Les énergies folles de Goa et les chakras m’ont ouvert l’esprit... Vous m’avez collé dans ce Gaza puant, et avant cela, vous m’avez fait un lavage de cerveau avec vos fusils et vos marches, vous avez fait de moi une serpillière qui ne pensait plus," écrit-il de Goa.

Mais ce n’est qu’après, alors qu’il étudiait à Bezazel, que les expériences de son service militaire ont commencé à l’affecter.
"J’ai pris conscience qu’il y avait là un processus inchangé," dit-il. "C’était la même chose pendant la première Intifada, pendant la période où j’ai fait mon service, période qui était calme, et pendant la seconde Intifada. C’est devenu une réalité permanente. J’ai commencé à me sentir très mal à l’aise, du fait que ce sujet très chargé, était à peine mentionné en public.
Les gens écoutent les victimes, ils écoutent les politiciens, mais la voix qui dit : "J’ai fait ceci, nous avons fait des choses qui étaient mauvaises - à vrai dire des crimes - c’est une voix que je n’ai jamais entendue. La raison pour laquelle cette voix n’était pas entendue, c’était un mélange de répression - que j’ai refoulé et ignoré - et de sentiments profonds de culpabilité.
"Dès que vous sortez du service militaire, la réalité politique et médiatique autour de vous n’est pas prête à entendre cette voix. Je me rappelle que j’étais surpris qu’aucun soldat n’ait soulevé ce problème publiquement. Cela se dissolvait complètement dans le débat sur la légitimité des colonies dans les Territoires, sur l’Occupation - pour ou contre - et rien n’est apparu dans les médias ou dans l’art, lié à la routine du maintien de l’occupation."

Ce n’est pas un cas individuel.
Furer veut prouver que c’est un syndrome et non pas une collection de cas isolés, individuels.
C’est pourquoi il a supprimé beaucoup de détails personnels du manuscrit original, pour souligner le caractère général de ce qu’il décrit. "Pendant mon service militaire, je croyais que j’étais atypique, parce que je venais d’un milieu artistique et créatif.
J’étais considéré comme un soldat modéré - mais je suis tombé dans la même trappe dans laquelle la plupart des soldats tombent.
Je me suis laissé emporter par la possibilité d’agir de la manière la plus primaire et impulsive, sans avoir peur de la punition et d’être critiqué.
Au début, vous êtes tendu, mais, avec le temps, en vous sentant plus à l’aise aux check points, le comportement devient plus naturel. Les gens testent par étape les limites de leur comportement envers les Palestiniens. Cela devient petit à petit de plus en plus grossier.
"Je suis devenu de plus en plus sûr de moi - dès que nous tirons la conclusion que, chacun selon son tempérament, nous étions les patrons, que nous étions les plus forts, quand nous ressentons notre pouvoir, chacun commence à tirer de plus en plus sur les limites, selon sa personnalité.
Dès que servir aux check points devient une routine, toutes sortes de comportements déviants deviennent normaux. Cela a commencé avec "la collecte de souvenirs".

Nous confisquions des chapelets de prière, et puis c’était les cigarettes, et cela ne s’est pas arrêté. C’est devenu un comportement normal. Après, est venu le jeu du Pouvoir. Nous avons reçu le message de nos supérieurs disant que nous devions montrer aux Arabes froideur et force de dissuasion. La violence physique est devenue également normale. Nous nous sentions libres de punir tout Palestinien qui ne suivait pas notre propre code de conduite aux check points. Toute personne que nous ne pensions pas assez polie ou qui essayait d’agit intelligemment était sévèrement punie. C’était du harcèlement délibéré sous les prétextes les plus futiles."

"Pendant mon service militaire, il n’y a pas eu un seul incident où on nous a fait comprendre ce qui se passait, où notre commandant est intervenu. Personne ne parlait de ce qui était permis et de ce qui ne l’était pas. Tout était une question de routine. Rétrospectivement, la plus grande source de sentiments de culpabilité en ce qui me concerne, n’est pas arrivée au check point, mais à la clôture de Gush Katif (colonie dans la Bande de Gaza ndlt ) , quand nous avons attrapé le garçon retardé mental. J’y ai démontré l’attitude la plus extrême.
C’était une occasion pour moi d’en attraper un - la chose la plus proche de celle d’attraper un terroriste, une occasion d’évacuer les pressions et les pulsions qui s’étaient construites en nous. Devenir violent, de la manière que nous voulions. Nous étions habitués à donner des gifles, attacher les mains, donner quelques coups de pied, frapper un peu, et là, il y avait une situation qui justifiait de se laisser aller complètement.
L’officier qui était avec nous était aussi, lui-même, très violent. Nous avons administré au gamin une vraie raclée, et dès que nous sommes arrivés au poste, je me souviens avoir eu un immense sentiment de fierté, d’avoir été traité comme quelqu’un de fort. Ils disaient : "quel cinglé tu es, quel fou tu es" ce qui était comme s’ils disaient : "comme tu es fort".

"Aux check points, des jeunes gens avaient l’occasion d’être les maîtres, et l’utilisation de la force et de la violence devient légitime. C’est une impulsion beaucoup plus fondamentale que les points de vue politiques ou les valeurs que vous apportez de la maison. Dès que l’utilisation de la force est légitimée et même récompensée, la tendance est de l’utiliser le plus possible, de l’exploiter le plus possible, pour satisfaire ces impulsions au-delà de ce que la situation exige.
Aujourd’hui, je les appellerai des impulsions sadiques...."
"Nous étions des criminels ou des personnes spécialement violentes. Nous étions un groupe de braves garçons, un groupe plutôt de "haute qualité", et pour tous - et nous en parlons encore quelquefois- le check point devenait un endroit où tester nos limites personnelles.

Comment pouvions-nous être durs, inhumains, cinglés ? - Et nous pensions cela dans son sens positif. Quelque chose sur la situation - être dans un endroit perdu, loin de la maison, loin de toute critique - le rendait justifié... La ligne de ce qui était défendu n’a jamais été définie précisément. Personne n’a jamais été puni et ils nous ont simplement laissé continuer."
"Aujourd’hui, je suis sûr que même les plus hauts gradés - le Commandant de Brigade, le Commandant de Bataillon - sont au courant du pouvoir que les soldats ont dans cette situation et ce qu’ils font avec.

Comment un commandant pourrait-il ne pas être au courant, quand, plus ses soldats sont cinglés et durs, plus le secteur est calme ?
L’image plus complexe des effets à long terme d’un tel comportement violent, est quelque chose dont vous ne prenez seulement conscience que quand vous vous éloignez du check point."
"Aujourd’hui, il est clair pour moi que le garçon dont nous avons humilié le père pour une broutille, grandira en haïssant toute personne qui représente ce qui a été fait à son père. Je comprends vraiment maintenant leurs motifs.
Nous sommes la cruauté, nous sommes le pouvoir. Je suis sûr que leurs réponses sont affectées par des éléments en relation avec leur société - un mépris pour la vie humaine et une disposition à sacrifier des vies humaines - mais le désir fondamental de résister, la haine elle-même, la peur - sont, je le sens, complètement justifiés et légitimes, même si c’est risqué de dire cela."
"C’est impossible d’être dans un tel état émotionnel, de rentrer à la maison pour une permission et de se détacher de cela. J’étais vraiment très insensible aux sentiments de ma petite amie à cette époque là. J’étais un animal, même quand j’étais en permission.

Cela vous colle aussi à la peau après votre service. J’ai vu des restes de ce syndrome en Inde - le fait d’être dans un pays sous-développé, parmi des personnes à la peau foncée, fait resurgir le pire de "l’affreux Israélien" qui est aussi Israélien qu’il puisse l’être. Ou la façon dont vous réagissez à un sourire : quand des palestiniens me souriaient au check point, je devenais tendu et le percevait comme un geste de défiance, de culot. Quand quelqu’un me souriait en Inde, j’étais immédiatement sur la défensive."
"J’étais un soldat moyen" dit-il "J’étais le blagueur du groupe. Maintenant, je vois que j’étais souvent celui qui dirigeait dans les situations violentes. J’étais souvent celui qui donnait les gifles. Je suis celui qui a eu toutes sortes d’idées comme dégonfler les pneus. Cela semble tordu maintenant, mais nous admirions vraiment celui qui pouvait frapper un type qui était supposé voir venir le coup. L’officier que nous admirions le plus, c’était l’officier qui ne ratait pas une occasion d’utiliser son arme. Parmi tous ceux avec qui j’en ai parlé, je suis le seul à avoir le plus de sentiments de culpabilité....
Un ami de l’armée a lu le livre et m’a dit que j’avais raison, que nous avons fait des choses mauvaises, mais que nous étions des gosses. Et il a dit que c’était dommage que je le prenne si mal."


Article de Gideon Levy
Publié par Euro-Palestine, le 7 mai 2006
sources : HAARETZDAILY Radio Air Libre