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Auteur Sujet: Le suivi par satellite Envisat des très grandes houles :  (Lu 2201 fois)

JacquesL

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Suite des discussions autour des très grandes vagues, près de 11 m de haut, qui ont tué du monde à la Réunion, samedi 12 mai 2007.

Le suivi par satellite Envisat des très grandes houles :
http://www.esa.int/esaCP/SEMGCE8RR1F_France_0.html
La vague géante qui a frappé la Réunion, suivie par satellite
16 mai 2007

Voir aussi : http://www.esa.int/esaCP/SEMOKQL26WD_Protecting_0.html

Ship-sinking monster waves revealed by ESA satellites
 21 July 2004
Rare photo of a rogue wave

En français :
http://www.esa.int/esaCP/SEMB3FV4QWD_France_0.html





« Modifié: 05 novembre 2007, 02:04:07 pm par Jacques »

JacquesL

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JacquesL

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Re : Le suivi par satellite Envisat des très grandes houles :
« Réponse #2 le: 05 novembre 2007, 01:20:35 pm »
Jacques a écrit :

> Il me semble qu'on a bien un mécanisme de syntonisation passe-bas :
> c'est le mouvement orbital lui-même. D'autant plus vite amorti sur
> place qu'il est de haute fréquence. Ce sont les fréquences les plus
> basses qui se propagent le plus loin.
> Voir par exemple les énormes houles qui avaient détruit le port
> d'Agadir, focalisées par une tempête sur l'Atlantique Nord.
>
> Au temps où franchir le mur du son était encore une rareté chez les
> pilotes d'essais, des pilotes ont pu mettre au point la trajectoire
> qui permettait de focaliser le plus fort BANG là où il fallait se
> faire entendre... Nul doute que des tempêtes savent trouver la
> trajectoire légèrement courbée, qui focalise les plus fortes houles
> dans une direction où il ne fait pas bon se trouver.


Un problème hydrodynamique voisin, est posé par la pratique de la
dérive à la cape : le mouvement de l'eau provoqué par la dérive du
bateau, est réputé le protéger des déferlements les plus meurtriers.
Discussion serrée à ce sujet entre Henry Wakelam (ou Jean Gau ?) et
Bernard Moitessier dans "Un vagabond des mers du Sud". Sur des
voiliers, la cape est une mise en panne, avec tout petit foc à contre
(le tourmentin), et barre amarrée dessous. Donc bateau bien appuyé à
la gîte. Il faut avoir de l'eau à courir sous le vent !

Traditionnellement, on nous invitait à considérer l'analogie du tas de
pommes bien rangé, dont on retire le premier rang de la base : tous
les rangs supérieurs superficiels de cette face, roulent alors d'un
cran plus bas, au moins.

Notre bateau appuyé à la gîte, sensiblement en travers du vent, oblige
l'eau à dériver en surface plus vite que le vent seul n'y
parviendrait. C'est ce qui faucherait (conditionnel, car la tempête en
mer est une épreuve à laquelle j'ai échappé) la formation de murailles
d'eau et leur mouvement de brisant vertical, ou du moins surplombant.

Dans les effets vent contre courant, et vague contre courant, je n'ai
vu encore aucun auteur tenir compte du gradient vertical de vitesse
dans un courant, ni de la superposition de deux courants dont la
densité d'eau diffère. Et pourtant, dans le Raz de Sein et dans le Raz
Blanchard, ces gradients jouent forcément un rôle hydrodynamique non
négligeable, tous les jours. Dans le courant des Agulhas aussi,
certainement. Dans le Gulf Stream, la différence de température des
eaux superficielles a été signalée par de nombreux auteurs, et
associée par eux à une météorologie assez spéciale.

Gradient vertical de vitesse, et formations de barres d'embouchure :
au flot, l'eau de surface rentre plus vite que l'eau de fond, et
toutes les crêtes pouvant briser sont cisaillées. D'autant plus que le
courant entrant a augmenté la longueur d'onde.
Au jusant, l'eau de surface sort plus vite que l'eau de fond. Le haut
de la vitesse orbitale rentrante est alors bloquée sur place, tandis
que la hauteur n'a aucune raison d'avoir diminué. Bien au contraire,
la rencontre globale du courant a réduit la longueur d'onde et
augmenté l'amplitude. Les crètes sont donc bien plus aiguës, jusqu'à
l'instabilité finale, redoutable...


Jacques Perret, écrivain réactionnaire et plaisancier cafouilleux sur
le tard, écrivait :
"Décrire une tempête est le Cap Horn des navigateurs à plume, et je
l'évite soigneusement. Et quand je m'y risque, l'arrivée au port n'est
pas belle à voir : le dernier lambeau d'hyperbole gréé sur un tronçon
de métaphore, et six pieds d'adjectifs dans la cale..."
;)


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