La nouvelle était passée sur Agoravox, probablement par son inventeur lui-même. Au lieu de connecter l'éolienne à un générateur asynchrone, ce qui n'a que des inconvénient du point de vue du réseau électrique de puissance, lui faire actionner un compresseur.
Le réservoir d'air comprimé doit être au pied du pylône, et probablement sphérique. Au mieux, si vous avez trois éoliennes sur une colline, trois réservoirs (chacun passant en maintenance indépendamment des autres) et un seul turbo-alternateur central ? Franchement je préfère l'autonomie de chaque groupe, quitte à centraliser le transfo élévateur pour passer des quelques 20 kV locaux aux 100 kV régionaux.
Mon compresseur de bricoleur ne perd qu'un bar par jour à l'arrêt, avec son petit réservoir de 24 litres.
A charge pour le moteur pneumatique d'entraîner un alternateur, parfaitement régulé et synchrone, lui, quand il y a de la demande et non pas quand le vent souffle comme un dératé.
A vue de nez, la constante de temps gagnée est de l'ordre de 12 heures.
Très insuffisant pour compenser les caprices météorologiques du vent, qui exigent au contraire des stocks au delà de la semaine, donc des stocks hydrauliques. Mais 12 heures de lissage, c'est déjà bon à prendre. Ça épargne quelques allumages de turbines à gaz. Même l'usine marémotrice de la Rance ne fait pas mieux en ajustement de la production à la demande.
Le prix à payer est un rendement global médiocre, de l'ordre de 50 %.
La thermodynamique de la compression isotherme est incontournable, sauf à calorifuger les réservoirs sous pression (ce qui complique énormément leur inspection périodique). Pas bien grave, comparé aux inconvénients désastreux du couplage électrique direct.
Bien sûr prévoir la purge et le recyclage de l'huile de compresseur, et du moteur pneumatique.
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Le contrat social du scientifique inclut le mandat de se piloter
en exactitude : le système de production des connaissances,
il est présumé le piloter en exactitude et non en traditions, ni
en stratégies de pouvoir, ni en narcissisme, ni en corruption.