Alerte chez nous par Slate, et leurs énormités m'ont incité à explorer le sujet :
http://www.slate.fr/tribune/83903/bangladesh-catastropheOn y apprend que le dioxyde de carbone serait une menace pour la mangrove. Si si !
Mézalors ? Mézalors ?
Quelle est au juste la matière première utilisé par la photosynthèse ?
Mmh ?
des rejets dans l’air de gaz toxiques, de soufre et de dioxyde de carbone, qui étoufferont progressivement la forêt.
L'ignorance et la crédulité de ces militants zécolos sont insondables...
Dans un autre article, le dioxyde de carbone devient miraculeusement le monoxyde de carbone :
http://en.wikipedia.org/wiki/Rampal_Power_Station_%28Proposed%29Bah wi ! Il fallait bien réussir à exhiber un vrai toxique, sauf que si le monoxyde de carbone est bien toxique pour nous, gnathostomes à hémoglobine, il est sans effet sur les végétaux et la microflore ni la microfaune des sols : rien que des invertébrés.
Dans cette autre article, il est affirmé que ce sont les cendres de centrale qui contiennent du dioxyde de carbone :
http://www.theindependentbd.com/index.php?option=com_content&view=article&id=187772:rampal-power-plant-to-doom-sundarban-study&catid=129:frontpage&Itemid=121“The power plant will generate 7 lakh tonnes of sky ash and 2 lakh tonnes of bottom ash per year. As the ashes contain sulfur, carbon dioxide, arsenic, mercury, lead, chromium, and cadmium, it will bring harm to the environment,” Dr Harun said.
A encadrer !
Voilà des gens qui n'ont jamais manipulé des cendres de centrale à titre professionnel, ni même à titre qualifié... Et qui évidemment n'ont jamais enrichi une serre en dioxyde de carbone, pour améliorer le rendement photosynthétique.
Ceux qui ont manipulé des cendres de centrale à titre professionnel savent, eux, combien elles sont appréciées en cimenterie, et en technologie routière. Nous fera-t-on croire que le Bangladesh n'en a pas le marché demandeur ?
Oui, il est exact que le mercure d'abord, et en petites proportions, l'arsenic, le cadmium, le chrome et le nickel font partie des rejets de la combustion de la houille. Mais l'essentiel reste dans les cendres récupérées dans les dépoussiéreurs. Très très peu partent en aérosols.
http://ec.gc.ca/energie-energy/default.asp?lang=Fr&n=61FE2D0D-1Il est exact aussi que vu la puissance de la centrale projetée à Rampal, la flamme sera à haute température, et qu'il y aura synthèse d'oxydes d'azote, qui sont moins faciles à éliminer des fumées dépoussiérées que ne le sont les oxydes de soufre.
Quelques précisions
ici sur la dénitruration, qui n'est réalisable qu'en lit fluidisé, donc actuellement en puissance nettement inférieure à celle projetée à Rampal :
http://www.charbonnagesdefrance.fr/dArticle.php?id_article=347&id_rubrique=131.
Cette installation marocaine est d'importance comparable :
http://www.jlec.ma/fr/jlec.aspx?m=2&r=7et voici des perspectives canadiennes :
http://www.neb-one.gc.ca/clf-nsi/rnrgynfmtn/nrgyrprt/lctrcty/clfrdpwrgnrtn2008/clfrdpwrgnrtnnrgybrf-fra.htmlSi l'on se renseigne sur les moussons et les problèmes de l'agriculture du Bangladesh, par exemple par ce document,
http://bv.alloprof.qc.ca/geographie/le-territoire-agricole-en-milieu-a-risque/l%27agriculture-au-bangladesh.aspxon apprend que l'arsenic du sous-sol y est un sérieux problème de santé, rendant toxiques les eaux de boisson lors du pompage des nappes en saison sèche. En comparaison les effluents de la future centrale de Rampal semblent bien des pinottes.
L'arsenic dans les eaux de boisson :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11019458http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2560840/pdf/11019458.pdfEt en voici la carte, mais cela ne nous renseigne pas encore sur les raisons géologiques sous-jacentes :
http://users.physics.harvard.edu/~wilson/arsenic/countries/arsenic_project_countries.html#BANGLADESHOn apprend aussi que le Bangladesh est avant tout victime de sa démographie, et que les
Sundarbans pour lesquels les zécolos cités en tête nous mobilisent, sont en réalité depuis longtemps sous une pression démographique exigeante voire déraisonnable, par exemple par les exploitants de crevettes en élevage.
Il apparaît d'après le schéma des moussons, que jamais les gaz ni aérosols de Rampal n'iront sur les mangroves des Sundarbans durant la mousson d'été, qui souffle du Sud-Ouest (et seront promptement rabattues au sol par les pluies), seulement durant la mousson d'hiver, celle qui assèche les rivières et les sols bangladeshi. Sa vapeur d'eau et son dioxyde de carbone y seront alors nettement favorables, sur le trajet du panache exclusivement.
Plus sérieuse est la préoccupation de la consommation en eau de refroidissement, qui est soupçonnée d'abaisser le niveau de la nappe d'eau douce, et favoriser l'avancée de l'eau salée dans le sous-sol du delta. L'eau de la centrale proprement dite est en circuit fermé, soigneusement dessalinisée, mais dans les tours de condensation, elle est refroidie par évaporation d'eau pompée, dont la plus grande partie est vaporisée en vapeur puis en buée. En saison des pluies, cette buée s'ajoute aux nuages de mousson d'été vers l'arrière-pays, en hiver elle va vite se perdre surl a mer ou l'Inde, sans bénéfice pour l'agriculture bangladeshi. L'alerte à l'arsenic dans les eaux de pompage est corrélée aux trop faibles moyens de retenir les eaux de pluies, pourtant surabondantes au Bangladesh. Un pays tragiquement sous-équipé pour sa démographie.
Liens sur la géologie de cet arsenic posant problème hydrologique :
http://ftp2.cits.rncan.gc.ca/pub/geott/ess_pubs/247/247834/cr_2009_07_gsc.pdfpour le New-Brunswick, la région appalachienne.
http://espace.inrs.ca/488/F1/FT000523.pdf&ei=9z8XU8WGLOGAywO_2IDwCg&usg=AFQjCNG6V7Gi-1HnIGxabf8opzt_CVreOA&sig2=rU4Wsq9Ra3k4oE-Xhqj1UAThèse d'Angélique Bossy :
bossy-angelique.pdf.