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Auteur Sujet: Et si on rétablissait la discipline ?  (Lu 1229 fois)

JacquesL

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Et si on rétablissait la discipline ?
« le: 26 décembre 2011, 12:29:08 pm »
Et si on rétablissait la discipline!

http://www.cyberpresse.ca/le-quotidien/opinions/chronique/201112/12/01-4477053-et-si-on-retablissait-la-discipline.php

Citer
Le jeune David Fortin, d'Alma, est disparu sans laisser de traces le 10 février 2009. Marjorie Raymond, 15 ans, de Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, a mis fin à ses jours. Ils étaient tous les deux victimes d'intimidation. Ils sont des centaines à vivre un tel calvaire dans nos écoles du Québec.

Pourtant, le gouvernement a accordé 15 millions$ aux commissions scolaires pour agir contre l'intimidation, dont 8 millions$ pour dégager des ressources dans le milieu. Visiblement, les plans d'action, les campagnes de prévention, les conférences et autres témoignages de vedettes, de policiers et d'anciennes victimes ne semblent pas suffisants pour mettre fin à ces comportements antisociaux, ni pour inquiéter sérieusement les intimidateurs.

Devant ce constat, force est d'admettre que ce n'est pas l'argent qui fait défaut dans le réseau de l'éducation. C'est l'absence d'autorité. Et rétablir la discipline, ça ne coûte rien, mais il faut satisfaire à deux exigences. Les professeurs et tout le personnel scolaire doivent pouvoir serrer les ouïes de ces brutes en puissance sans risquer d'être poursuivis en justice. Pour ce faire, ils ont besoin de l'appui inconditionnel des parents. Il y a des limites à penser que son jeune est un ange de vertu et un héros national. Celui-ci est peut-être un intimidateur à moins qu'il ne soit une victime. Les parents doivent assumer leur rôle avec fermeté.

Inimaginable

À 12 ans, les enfants ont déjà des cellulaires. C'est d'un ridicule consommé. Ils expédient des textos comme s'ils étaient des présidents de compagnie. Les professeurs qui ont le malheur de les confisquer se font rembarrer par les parents. C'est le monde à l'envers!

Non, mais, c'est inconcevable! Je m'ennuie du temps où les accrochages et les empoignades entre deux flos se concluaient par une bousculade dans les casiers et un professeur qui arrivait à la rescousse pour les traîner par le collet chez le directeur. Un châtiment sévère, mais juste, suivait toujours. Cela n'avait rien d'une rigolade. Non seulement les parents approuvaient, mais ils imposaient leur propre correction. Les morveux filaient doux un bon bout de temps et marchaient la tête entre les deux jambes. Subitement, les «kings» devenaient des «loosers». Aujourd'hui, ces petits abrutis écopent d'une suspension. Aussi bien dire des vacances. Les parents travaillent. Personne ne les surveille.

Plus de pouvoir

Les profs, les directions et le personnel scolaire ne refilaient pas le problème à un psy. Ils ne retournaient pas les ados à la maison. Parce qu'ils avaient le pouvoir d'intervenir, l'appui sans équivoque des parents et l'assurance que ce n'est pas une petite tête folle qui ruinerait leur carrière.

Comment peut-on accepter que les filles se traitent de vaches, de traînées, de putes, de chiennes et de salopes? Depuis quand les adolescentes utilisent-elles un pareil langage? Depuis quand acceptent-elles de vivre dans un climat aussi malsain d'insultes? Si on incite les jeunes à dénoncer, il faut qu'ils puissent le faire auprès de personnes qui pourront agir rapidement. Cela veut dire éliminer les intermédiaires. Les gestes répréhensibles doivent être sanctionnés promptement. Donnons plus de pouvoir aux professeurs et au personnel scolaire. Surtout, supportons-les.

Les polyvalentes sont devenues des jungles où règne la loi du plus fort. Les jeunes veulent établir leur statut social. Les intimidateurs se positionnent. Quand allons-nous interdire les cellulaires, séparer les gars et les filles pour qu'ils participent obligatoirement à des activités qui conviennent à leur âge et à leur goût pendant les périodes libres. Occupons leur tête et leur esprit par des choses saines.

Médias sociaux

L'intimidation ne date pas d'hier. Le problème, c'est que tous les comportements délinquants sont exacerbés par les médias sociaux. Les ados passent leur soirée sur Facebook et Twitter. Un non-sens! P'tit Jos la terreur poursuit sa proie jusque dans le fin fond de sa chambre. Comme l'anonymat donne du courage et que le contrôle parental semble inexistant, les épisodes de violence prennent des proportions inquiétantes.

Les parents doivent savoir ce que fait leur enfant sur le net des soirées entières. Ils ont la responsabilité de confisquer les ordinateurs et les cellulaires lorsqu'ils sont utilisés exagérément et que quelque chose d'anormal se passe.

Enfin, personne ne doit tolérer d'être menacé ou battu. Les ados peuvent recourir à la direction de la protection de la jeunesse (DPJ) ou porter plainte à la police. Ils ne doivent pas accepter l'inacceptable. Nous devons leur apprendre cela.

Catherine Delisle

Un québécois :
Citer
Et si on rétablissait la discipline.


Le problème, c'est que personne ne sait qui c'est ça, « on ».

Dans le cas qui nous intéresse ici, la responsabilité est trop diluée. C'est le chacun pour soi et Dieu pour tous.

Mais le chacun en question n'a pas grande influence sur l'ensemble de ce qu'« on » nomme « société », qui ne représente en fin de compte qu'un terme posé sur une abstraction.

Citer
Je n'ai jamais vu ou entendu parlé de cas d'intimidation ou des horreurs semblables pendant toute ma vie scolaire.

Ça n'existait pas, en tout cas pas chez nous, a l'époque (milieu des années cinquante) les élèves avaient contrairement a aujourd'hui des devoirs et peu de droits...l'autorité était sacré et inflexible mais ce n'était pas le goulag...de toute mon enfance a l'école ou ailleurs je n'ai jamais vu en enfant envoyer chier ou même manquer de respect a un adulte.

Pour nous , c'était tout simplement inconcevable!

Citer
La féminisation du système scolaire ne doit pas aider non plus...

Pendant le cours primaire, nous avions des maîtresses d'école qui étaient capables de maintenir la discipline dans une classe et si ça ne suffisait pas, le directeur avec sa règle de bois te remettait rapidement a ta place... et personne n'est mort ou s'est suicidés...les p'tits criss qui auraient eu tendance a écœurer les autres se faisaient remettent a l'ordre et rapidement je peux vous l'assurer.

A partir du secondaire, nous avions des profs. et généralement ils n'avaient plus besoin du directeur pour maintenir la discipline...

Le respect des autres était une valeur enseigné et appliqué sans exceptions...

Les enfants être roi maîtres dans une école...a notre époque...

...ridicule!

Citer
Citer
Non, mais, c'est inconcevable! Je m'ennuie du temps où les accrochages et les empoignades entre deux flos se concluaient par une bousculade dans les casiers et un professeur qui arrivait à la rescousse pour les traîner par le collet chez le directeur. Un châtiment sévère, mais juste, suivait toujours. Cela n'avait rien d'une rigolade. Non seulement les parents approuvaient, mais ils imposaient leur propre correction. Les morveux filaient doux un bon bout de temps et marchaient la tête entre les deux jambes. Subitement, les «kings» devenaient des «loosers». Aujourd'hui, ces petits abrutis écopent d'une suspension. Aussi bien dire des vacances. Les parents travaillent. Personne ne les surveille.

Agir comme ça aujourd’hui, t’as un signalement au Centre Jeunesse. La société ne semble pas être en mesure de faire la distinction entre élever son enfant et porter préjudice à son enfant.

Citer
Citer
Les enfants ont besoin d'autorité. Ils ont besoin de savoir qu'il y a des limites et de savoir où elles sont. Les laisser faire ce qu'ils veulent tout le temps sans rien dire c'est de la lâcheté qui les rend malheureux.

Je suis tout à fait d'accord.

Je rajouterais que les enfants ont besoin de transgresser les limites. Ils les transgresseront même si elles sont très larges.... alors si la limite est de une bière de temps en temps à l'age de 12 ans, c'est certain qu'ils se saouleront le gueule en cachette... alors que si c'est tolérance zéro pour l'alcool à 12 ans.... ils se taperont une bière en cachette et ils auront l'impression d'avoir fait un acte de transgression courageux. C'est ma théorie bien personnelle....

Je pense que l'une des pires erreurs que des parents puissent faire, est de décréter qu'ils sont les "amis" de leurs enfants. Je pense même que c'est leur voler ce qu'ils n'auront jamais la chance de trouver ailleurs : des parents.
« Modifié: 26 décembre 2011, 12:37:56 pm par JacquesL »

JacquesL

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La chronique de Gilles Parent, le métier de professeur. Journal de Québec.
« Réponse #1 le: 06 janvier 2012, 11:49:02 pm »
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/chroniques/gillesparent/archives/2011/12/20111210-122509.html

Citer
J’ai croisé, cette semaine, aux Halles de Ste-Foy Louise, une amie du secondaire. Je ne l’avais pas revue depuis 1982.

Bravo pour l’amitié, j’avoue. Faut dire qu’elle vit maintenant à Rimouski, mariée, deux enfants et enseignante depuis près 25 ans. Pis, t’aimes ta job, Loulou? Paf, ça sort d’un trait : « Parle-moi-z’en pas, j’suis au bout du rouleau. T’as pas idée comme c’est dur. »

Je suis tombé sul cul.

Et Louise en rajoute. « Je ne me rappelle pas d’avoir signé un contrat de gestionnaire de crises à temps plein. Tiens, mardi passé, un élève fait 101 degrés de fièvre; je rejoins son père. Il me répond : ‘’Y é avec sa mère, cette semaine, voyez ça avec elle’’.  Ou encore ces parents qui, magasinant une école privée pour l’an prochain, nous demandent d’augmenter les notes de leur fille pour améliorer son dossier. Et ce père qui m’interpelle : ‘’Si vous écœurez encore mon fils avec son iPod et que vous le confisquez, j’appelle Jean-Luc Mongrain’’. Pis sais-tu, Gilles, qu’il y a même des parents qui viennent chercher leur enfant à 14 h, le vendredi, pour arriver plus tôt au chalet. »

J’ai écouté Louise me parler de la difficulté d’enseigner, du rôle ingrat des profs dans notre société où règne l’individu au détriment du groupe. Des parents bossant comme des fous toute la journée qui déversent leur trop-plein sur les enseignants. Exit le respect pour la compétence pédagogique et académique. « Aille, je paye pour envoyer mon enfant à l’école et, by the way, je paye aussi ton salaire, faque… »  Après l’enfant-roi survient le parent-roi.

Je suis retombé sul cul. Le royaume du « moi-mon-enfant-en-tout-cas », signe d’une génération de famille à enfant unique que les parents surévaluent et surprotègent.

Surtout que ma blonde et moi avons savouré, y a quelques jours, un reportage de l’émission Une heure sur terre, à la SRC, traitant du modèle finlandais d’éducation jugé par l’OCDE comme le meilleur, le plus équitable et le plus efficace. La Finlande a réussi, en 30 ans seulement, à ramener les jeunes en classe, à leur redonner l’envie d’apprendre et remettre au premier plan les pédagogues dans le respect mutuel des parents, des enfants et des profs. Un système qui a demandé des efforts considérables, de réelles remises en question de l’ordre établi, mais qui marche.

En cette fin d’année propice à la réflexion, je me permets d’offrir à Louise ma liste de vœux pour elle et, par ricochet, pour nous tous. Vous remarquerez qu’elle n’est pas trop longue ni trop onéreuse. Mais malheureusement pour nous les parents stressés et occupés, elle ne se comble pas en magasinant au centre d’achats du coin.

Je souhaite donc :

- Que l’enfant cesse d’être un objet de culte pour redevenir juste écolier.

- Que l’instruction se fasse en classe et l’éducation à la maison.

- Que les parents et les éducateurs se parlent, se respectent et se fassent confiance.

- Que l’autorité que représente l’enseignant ne soit plus systématiquement appréhendée avec méfiance.

- Que la compétence pédagogique et académique retrouve sa dignité. Les enseignants sont souvent des parents. Le contraire est moins vrai.

- Que l’on retrouve l’équilibre entre les droits et les devoirs de chacun.

Parce qu’en définitive, c’est dans un contexte de qualité qu’émergent des professeurs de qualité.