Des langues se délient, sur les moyens employés par l'administration pour broyer ceux qui déplaisent au chef d'établissement :
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/11/02/en-memoire-de-lise.html Un témoignage de harcèlement scolaire qui vient d'être posté sur mon blog :
Professeur agrégée, j'ai subi 4 ans de harcèlement moral de la part d'une chef d'établissement nouvellement nommée dans un collège où je travaillais depuis 12 ans. Humiliations de toutes sortes, brimades publiques, mise au placard, inadéquation entre mon service et mes compétences, sabotage de mon travail, de ma formation continue, isolement progressif au sein de l'établissement puis manipulations d'élèves et maltraitances diverses... (paquet d'excréments déposé devant ma salle, insultes déposés dans mon casier, cahiers de texte arrachés.....jusqu'aux vêtements endommagés).
L'origine de cet acharnement? les énormes projets pédagogiques que je mettais en place, mes relations privilégiées avec les élèves... mon désir d'en faire toujours plus et les retours positifs de la part des parents d'élèves.
A plusieurs reprises, j'ai fait appels aux syndicats. Aucun syndicat enseignant n'a voulu m'aider. J'ai commencé au SNALC avant de passer à F.O. Les syndicats ont eu un comportement odieux et se sont comportés comme de véritables collaborateurs.
J'ai alerté dès la 2è année ma hiérarchie: médiateur, inspecteur de Vie scolaire, inspecteurs pédagogiques, puis, lorsque je me suis trouvée réellement en danger, l'Inspecteur d'académie et le D.R.H. Cela m'a valu de me retrouver sur liste noire pour le concours de l'inspection et un poste en école européenne.
Au bout du compte, le rectorat a décidé de couvrir la principale elle-même soutenue par un homme politique. Celle-ci répandait la rumeur que j'étais folle, agressive, que tout le monde voulait porter plainte contre moi. Elle a sali mon image et ma réputation... et l'on ne sait pourquoi, tout le monde a donné foi à la diffamation. La situation s'est donc retournée contre moi. On a reconnu comme avérés certains faits que j'avais relaté mais on a suggéré que je me serais fait subir moi-même les maltraitances que je dénonçais. Considérée dès lors comme un danger pour les enfants, on a interdit tout l'établissement de communiquer avec moi (parents ou colllègues amis m'ont avoué avoir peur...).
Quand l'administration a décidé de vous broyer, elle en a les moyens: mise en congé d'office puis, sans même voir de médecin, Congé Longue maladie. Je suis actuellement convoquée chez un psychiatre! On veut déjà, moi qui n'ai aucun problème avec les élèves et qui suis passionnée par mon métier de professeur, me "placer" sur des postes de réadaptation.... Cette situation a des incidences graves sur ma vie privée et mes projets personnels.
Sur qui compter actuellement? Quelle action engager? Alors une procédure judiciaire, oui. Mais la reconnaissance du HM est longue et difficile. Je me bats contre toute une Institution. Seuls des contacts au Ministère ou avec des personnalités politiques pourraient faire avancer les choses. Je ne crois plus ni dans les institutions moins encore dans les syndicats. Sans réhabilitation, je finirai comme tous ceux qui ont été victime de harcèlement. La société n'est pas encore prête à y faire face.
Écrit par : Daniel Arnaud | 03 novembre 2011
Écrit par : illapa | 03 novembre 2011
Blog de Daniel Arnaud où se trouve le courrier original :
http://generation69.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/10/22/suicides-dans-l-education-nationale-le-bal-des-hypocrites.html