"Limite blaireau" ? ? ?

[JacquesL]

Quand on n'est pas à la mode, il y a des expressions à la mode qui vous laissent dans une grande perplexité.
"Limite blaireau" ? ? ? Ça veut dire quoi ?
Son auteur était englué dans la cyberprostitution intercontinentale, mais ne s'était encore rendu compte de rien, s'imaginant être aimé pour ses beaux yeux, voire aimé tour court.

Alors voilà un vague premier début d'explication :

Au sens figuré et familièrement, un blaireau est un personnage naïf, insignifiant ou ridicule.
D'autres sens figurés:
-personne intuitive.-
-individu antipathique, conformiste et borné (d'esprit étroit, obtus, limité intellectuellement)

Dachs en Allemagne
Badger aux USA
Ratel en Afrique et dans le sud de l'Asie
Tasso, melogna en Italie
Taisson dans le sud de la France
Tasson en Suisse Romande (patois)
Tejon en Espagne


" Avoir un museau de blaireau "
" Avoir des yeux de blaireau "
" Se terrer comme un blaireau "
" Espèce de blaireau ! "
" Puer comme un blaireau "
S’il est clair que traiter quelqu’un de « blaireau » désigne un individu qui n’est pas très futé, qui ramène l’animal, au sens figuré, dans la catégorie des « bouffons », celui-ci semble plus malin que les habituels quolibets populaires ne le laissent croire. Rappelons qu’au Japon, le blaireau est l’emblème de la ruse. En tous domaines, y compris en politique, les blaireaux, les derniers arrivés, « les bleus », les naïfs, ceux-là même dont on se méfie peu et qui pourtant savent vivre en chef de clan, peuvent s’avérer de redoutables adversaires.

Autre version :

Les blaireaux

Par Le modérateur le mardi, 14 avril 2009, 17:23 - Lien permanent

Avec le soleil, ils sont de retour : voitures "de sport" décapotables ou à toit ouvrant, souvent un peu vieilles,  mais qui "font encore de l'effet", bruits de moteurs, conduite dangereuse, le bras à la portière, lunettes de soleil "comme celle qu'on voit sur les stars dans les magazines" et surtout, surtout... musique à fond. De la grande musique, vous savez,  celle qui fait "boum boum", "boum boum", ou dont les paroles ne sont qu'onomatopées. Ce sont les blaireaux. Ils n’ont pas de couleur de peau particulière, pas de statut social bien défini. Ils peuvent être étudiants, chômeurs, salariés… Peu importe. Ce qui compte, c’est la musique à fond dans la voiture et l’allure d’une star de Saint Trop…

Ils circulent dans la ville de jour comme de nuit. Ils ne sont jamais importunés par la police municipale, pourtant si prompte à nous dresser contravention pour un feu orange ou un défaut de ceinture de sécurité (j'ai vu une fois la police nationale interpeller un "blaireau" place Saint Michel). Ils font sourire les plus indulgents par leur voyante bêtise. Ils agacent ceux qui, au feu rouge, ne peuvent même plus écouter leur propre radio. Ils exaspèrent le citoyen qui aimerait dormir la nuit. Ils vivent dans un monde où c'est le plus bruyant, le plus voyant, qui est le plus fort. Où celui qui est le plus fort en bruit et en frime doit mépriser tous les autres citoyens, ceux qui vivent, bougent, travaillent en respectant les autres. Un monde où laisser passer une vieille dame sur un passage protégé est se rabaisser, où serrer un cycliste sur sa voie est un jeu, où faire une queue de poisson pour gagner une place dans une file est la conduite normale lorsque l'on écoute la musique à fond. J'aimerais pouvoir dire un jour que la chasse aux blaireaux a été ouverte.

Mais je crains qu'il faille attendre l'hiver...

Qui, dans cette histoire, doit, prendre l'autre pour un con ?

Vous avez compris ?
Moi non plus.