Il n'est nullement nécessaire de spécialiser le véhicule : un train sur ses rails, un véhicule sur route, un aéronef, la physique est la même.
Les virages sont relevés sur les rails des grandes lignes pour bonnes vitesses, les courbes d'autoroutes sont relevées, les anneaux de vitesse, par exemple celui de Montlhéry sont relevés. Et sur l'anneau de Montlhéry, plus le véhicule va vite et monte haut sur l'anneau, plus les suspensions sont enfoncées.
A la limite, nous avons des centrifugeuses, pour augmenter radicalement la pesanteur locale.
Mais il y a un petit piège avec le signe ou le sens de l'accélération de la pesanteur.
Si je lâche un objet, son accélération est vers le bas.
Si je tourne à gauche, à plat, le pendule initialement vertical s'échappe vers la droite, penché comme ce signe antislash : \.
Or l'accélération cinématique que je lui impose est vers la gauche. Par inertie, il continuerait bien en ligne droite, à droite de la trajectoire que je lui impose.
Mais l'accélération de la pesanteur semble à l'envers, dans cette histoire.
C'est que le cadre newtonien, avec temps simultané et universel, temps d'un hypothétique dieu-du-roi-d'Angleterre, avec espace euclidien plat, ne sait pas traiter de l'égalité de la masse inerte et de la masse pesante.
Le seul cadre cohérent est celui de la RG, Relativité Générale, où la gravité est une accélération, et n'est que cela.
Notre train en ligne droite sur ses rails n'est pas du tout sur une géodésique de l'espace-temps relativiste, espace-temps riemannien, avec courbure non nulle. La géodésique serait la chute libre, ou la trajectoire d'un projectile lancé dans le vide. Par rapport à cette géodésique, les rails (porteurs) sont continuellement en train d'obliger le train à accélérer vers le haut par rapport à cette géodésique. Sur un aéronef, ce sont les ailes (ou les pales de rotor) qui envoient plein d'air vers le bas, pour fournir cette poussée verticale, que les rails de chemin de fer fournissent pour bien moins cher.
En l'absence de virage, ce que met en évidence le pendule sur ce véhicule stable, est l'accélération verticale, vers le haut, de désobéissance à la géodésique riemannienne (due à la masse de l'astre Terre).
Soit une accélération de sens ou signe opposé à celle que prend dans notre repère terrestre newtonien, un corps en chute libre.
C'était ça le piège.