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Auteur Sujet: Yemen abandonné, Yemen ensanglanté :  (Lu 3103 fois)

JacquesL

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Yemen abandonné, Yemen ensanglanté :
« le: 20 septembre 2011, 08:07:23 pm »
Yemen abandonné, Yemen ensanglanté :
http://lynch.foreignpolicy.com/posts/2011/09/19/the_costs_of_ignoring_yemen
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/20/yemen-protest-camp-shelled-sanaa
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/19/yemens-bloodiest-day-yet
http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/19/yemen-regime-protests-gaddafi-effect

L'hôpital est débordé de blessés.

Citer
At least 56 people were killed on Sunday and Monday, said doctors and witnesses, after demonstrators demanding an end to Saleh's 33-year rule stepped up their protests.

Government forces responded to the demonstrations with heavy fire, while snipers shot at activists from rooftops.

http://www.guardian.co.uk/world/2011/sep/20/yemen-ceasefire-10-more-killed
« Modifié: 21 septembre 2011, 01:42:01 pm par JacquesL »

JacquesL

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Re : Yemen abandonné, Yemen ensanglanté :
« Réponse #1 le: 06 octobre 2011, 07:08:50 pm »

JacquesL

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Re : Yemen abandonné, Yemen ensanglanté :
« Réponse #2 le: 09 octobre 2011, 06:49:05 pm »
http://www.guardian.co.uk/world/2011/oct/08/yemeni-president-step-down-days

Yemeni president promises to step down within days

Ali Abdullah Saleh, who has been in power for 33 years, says he will step down after months of protests across the country


JacquesL

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Re : Yemen abandonné, Yemen ensanglanté :
« Réponse #3 le: 19 octobre 2011, 11:49:53 am »
http://www.guardian.co.uk/world/middle-east-live/2011/oct/19/yemen-libya-middle-east-unrest-live-updates

Citer
• Nobel Peace Prize laureate Tawakkul Karman led a rally at the UN headquarters in New York calling for the removal of President Ali Abdullah Saleh and an end to his government's violent crackdown. According to Voice of America, Karman said she won't return to Yemen until Saleh has been transferred to the international criminal court.

• For the fourth day in a row unarmed protesters were shot dead in Yemen's capital Sana'a on Tuesday when government loyalists opened fire on another mass demonstration calling for president Saleh's resignation. The attack, which resulted in the death of seven people and more than 50 wounded, brings the death toll of this week's government crackdown to 35, further dimming the prospect of a diplomatic solution to Yemen's ongoing political turmoil.

JacquesL

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Re : Yemen abandonné, Yemen ensanglanté :
« Réponse #4 le: 13 novembre 2011, 07:32:20 pm »
Yemen's southern rebels emerge from the shadows
http://www.guardian.co.uk/world/2011/nov/11/yemen-southern-rebels-hirak-secession
Sécession possible ?

JacquesL

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Yémen – Tenir Hodeidah est la dernière chance des houthis
« Réponse #5 le: 14 novembre 2018, 02:20:13 pm »
Yémen – Tenir Hodeidah est la dernière chance des houthis

http://lesakerfrancophone.fr/yemen-tenir-hodeidah-est-la-derniere-chance-des-houthis
https://www.moonofalabama.org/2018/11/yemen-why-holding-hodeidah-is-the-houthis-last-chance.html#more
Par Moon of Alabama – Le 10 novembre 2018

Rappel tiré de la dernière revue hebdomadaire de MoA :

Citer
31 octobre – Yémen – Après la mort de 200 000 personnes, un gouvernement américain embarrassé appelle enfin à des négociations

Les EAU et leurs mercenaires ont renouvelé leur vaste attaque contre le port d’Hodeidah. S’ils le capturent, ils contrôleront tous les approvisionnements dans les zones houthies. Les Saoudiens et les EAU semblent utiliser les 30 jours que Trump leur a donnés pour obtenir un gain maximal.


L’attaque dirigée par les Émirats arabes unis a presque atteint Hodeidah. La ville et son port sont le seul moyen qui reste pour fournir de la nourriture à quelque 20 millions de personnes vivant dans la capitale, Sanaa, et sur les hauts plateaux du nord. Si Hodeidah devait tomber, les Houthis et leurs alliés devraient se soumettre aux Saoudiens ou voir leur peuple mourir de faim.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), qui travaille à Hodeidah,
Citer
note
:

Citer
Il n’existe désormais plus qu’une voie terrestre viable reliant Hodeidah à Sanaa et un risque très élevé que de nouvelles attaques aériennes ou terrestres sur les routes ou les ponts puissent interdire complètement l’accès entre les villes, coupant ainsi le dernier itinéraire de ravitaillement en nourriture, en carburant et en médicaments à un grand nombre des 20 millions de Yéménites, environ, qui dépendent des importations par Hodeidah pour satisfaire leurs besoins fondamentaux.

Actuellement, les Houthis essaient la même tactique que celle qui avait précédemment bloqué les tentatives des Émirats arabes unis de conquérir Hodeidah (en haut à gauche sur la carte). Ils ont coupé la longue voie d’approvisionnement des Émirats arabes unis, en provenance du sud, le long de la côte ouest, par laquelle la force d’attaque (en rouge) reçoit de la nourriture, du carburant et des munitions. Si les dernières nouvelles sont correctes, ils ont atteint cet objectif à deux endroits.


Il est relativement facile d’interrompre la ligne logistique pendant quelques heures. Il est beaucoup plus difficile de tenir les positions de blocage. Le paysage le long de la côte est plat et les forces mercenaires des Émirats arabes unis disposent de chars, d’artillerie et de soutien aérien, ce qui manque aux Houthis. Ce sont des combattants de l’infanterie de montagne, ils n’ont aucun moyen de se défendre sur des terrains plats. Ils devront recourir à des attaques surprises constantes à différents endroits le long de la ligne de ravitaillement pour maintenir l’équilibre avec les forces des EAU. Ils ont un peu de réussite (photos) avec ça. On ignore s’ils disposent des combattants et des réserves de munitions nécessaires pour poursuivre de telles attaques pendant longtemps.

Dès le début de la guerre des Saoudiens / Émirats arabes unis contre le Yémen, la stratégie saoudienne visait à affamer les hauts plateaux. Leurs attaques aériennes ont été concentrées sur les sources d’approvisionnement en eau, les fermes, les usines agricoles, la pêche et les voies de transport. Ils ont bloqué les itinéraires de contrebande et entravé le ravitaillement humanitaire. Ils ont pris le contrôle de la banque centrale du Yémen et ont délibérément provoqué une hyperinflation.

Certains produits de contrebande arrivent encore sur les marchés de Sanaa, mais ils sont maintenant trop chers pour la plupart des gens. Le CNRC remarque :

Citer
Le panier de dépenses minimum de survie (SMEB), qui représente les besoins de nourriture, d’eau, d’hygiène et de combustible de cuisson, a été révisé à 73 000 YER ($104) par mois la semaine dernière, reflétant une augmentation des coûts de plus de 40% depuis juillet cette année. L’inflation des prix des produits de première nécessité, associée à la dépréciation rapide du riyal yéménite et à l’absence de revenus sont parmi les principaux facteurs de l’aggravation de la crise de la faim au Yémen.

Le président du comité suprême de la révolution, Mohammed Ali al-Houthi, a écrit dans le Washington Post :

Citer
Le blocus de la ville portuaire est destiné à mettre les Yéménites à genoux. La coalition utilise la famine et le choléra comme armes de guerre. Elle fait également du chantage aux Nations Unies en menaçant de réduire sa contribution, comme s’il s’agissait d’un organisme de bienfaisance et non d’une responsabilité requise par le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité.
Les États-Unis veulent être considérés comme un médiateur honnête – mais ils participent et dirigent parfois l’agression contre le Yémen.

Hier, les États-Unis ont annoncé qu’ils cesseraient de ravitailler en carburant les avions saoudiens qui bombardent le Yémen. Cela signifie peu. Les Saoudiens ont leur propre flotte aérienne de ravitailleurs et ont à présent suffisamment d’expérience pour l’utiliser. Les avions des EAU viennent depuis une base en Érythrée, ce qui ne nécessite aucun ravitaillement en carburant. Le soutien du renseignement américain aux Saoudiens et la livraison d’autres fournitures de guerre se poursuivent. Il y a aussi des troupes américaines sur le terrain qui pourraient bien diriger l’attaque saoudienne / UAE.

Le ministère russe des Affaires étrangères a critiqué la tactique américaine consistant à demander un cessez-le-feu dans 30 jours tout en intensifiant la lutte :

Citer
“… Compte tenu du fait que Washington offre un soutien militaire direct aux unités de la coalition combattant au Yémen, la sincérité des déclarations des États-Unis en faveur de la fin la plus rapide possible de la phase active du conflit yéménite est mise en question“, a dit le ministère.

Jusqu’à présent, tout indique que les États-Unis ne prévoient pas de changer de politique au Yémen et que les participants à la confrontation armée dans ce pays cherchent toujours à régler le conflit par la force”, a souligné le ministère.

Appeler à un cessez-le-feu dans 30 jours et mettre fin au ravitaillement en carburant des avions saoudiens sont des feuilles de vigne de la part des États-Unis qui ignorent la famine imposée délibérément à des millions de Yéménites. Les États-Unis ont les moyens de faire en sorte que les Saoudiens et les EAU arrêtent d’attaquer Hodeidah. Début octobre, le président Trump a lui-même déclaré que les dirigeants saoudiens ne survivraient pas deux semaines sans l’appui des États-Unis. Ce n’était pas une exagération.

Si l’administration Trump le voulait vraiment, la guerre contre le Yémen cesserait demain. Au lieu de cela, elle envisage de qualifier les Houthis d’organisation terroriste. Cette étape constituerait une escalade majeure qui rendrait tout dialogue de paix beaucoup plus difficile.

Les attaques des Houthis sur la ligne de ravitaillement des forces attaquantes le long de la côte ouest constituent la dernière chance d’empêcher la chute du port de Hodeidah et la famine imminente de millions de personnes. Je leur souhaite bonne chance.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par wayan pour le Saker Francophone

JacquesL

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L’ONU complice d’un génocide
« Réponse #6 le: 04 janvier 2019, 06:25:10 pm »
L’ONU complice d’un génocide

http://lesakerfrancophone.fr/lonu-complice-dun-genocide

Citer
L’ONU complice d’un génocide
Le Programme alimentaire mondial, corrompu par des Saoudiens, menace les Yéménites d’une nouvelle famine


Par Moon of Alabama  – Le 1er janvier 2019

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies est censé venir en aide aux populations qui ont un besoin urgent de vivres. Ce n’est pas censé être une organisation partisane. Mais dans la guerre contre le Yémen, elle a maintenant pris parti pour un côté du conflit et menace l’autre de mourir de faim.


La longue famine au Yémen se poursuit sans relâche. Les habitants du nord du Yémen, sous le contrôle des Houthis, et assiégés par la coalition saoudienne, sont affamés. Ceux qui vivent dans les zones contrôlées par le gouvernement dans le sud ont des problèmes similaires. Il existe de nombreuses parties en conflit, ce qui rend difficile la distribution de l’aide. Il y a de la nourriture sur les marchés mais les gens n’ont pas d’argent pour la payer.

Beaucoup d’hommes pauvres, même des enfants, sont recrutés pour combattre de part et d’autre. La coalition de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et des États-Unis compte peu de soldats sur le terrain. Ils embauchent des mercenaires pour faire la guerre.

Les États-Unis mènent surtout la guerre aérienne contre le Yémen, au profit des Saoudiens :

Citer
Lorsqu’un avion de combat saoudien F-15 décolle de la base aérienne du roi Khalid dans le sud de l’Arabie saoudite pour bombarder le Yémen, il ne s’agit pas uniquement d’un avion et de missiles américains.

Des mécaniciens américains entretiennent le jet et effectuent des réparations au sol. Des techniciens américains mettent à niveau le logiciel de ciblage et d’autres technologies classifiées, que les Saoudiens ne sont pas autorisés à installer. Le pilote a probablement été formé par l’armée de l’air américaine.

Et dans la salle des opérations aériennes de la capitale, Riyad, des commandants saoudiens sont assis à côté de responsables militaires américains qui fournissent des renseignements et des conseils tactiques, …


Tandis que l’armée américaine prétend vouloir empêcher les attaques contre des cibles civiles, les résultats ne montrent aucune influence de ce type. La guerre contre les Houthis et leurs alliés au Yémen est une guerre de siège depuis le début. Elle a été conçue pour utiliser la famine comme une arme contre la population des zones contrôlées par les Houthis.

Les Saoudiens ne bombardent pas seulement des puits et des installations de production alimentaire à terre, ils tuent également des pêcheurs yéménites qui osent prendre la mer. La coalition saoudienne a également engagé des mercenaires du Soudan, et d’ailleurs, comme chair à canon pour l’infanterie. Certains d’entre eux ont douze ans. Les Houthis recrutent également des jeunes.

Les EAU, qui profitent le plus de la guerre, ont engagé des dirigeants et des combattants d’Al-Qaïda pour mener à bien leurs tâches. Abu al-Abbas, qui est à la tête de quelque 3 000 combattants locaux, en est un très connu. L’année dernière, le gouvernement Trump a condamné al-Abbas pour le financement d’al-Qaïda. Mais son allié, les Émirats Arabes Unis, lui verse des millions par mois pour lutter à ses côtés.



Le 9 décembre, les parties belligérantes ont tenu leurs premiers pourparlers directs dans le cadre des efforts de paix menés par les États-Unis en Suède. Bien que l’ONU ait affirmé que plusieurs accords avaient été conclus, aucun n’a été publié et les deux parties semblaient être en désaccord sur le résultat. La question la plus importante est le contrôle exercé sur le port de Hodeidah, par lequel transite l’essentiel de l’aide alimentaire au Yémen. Les Saoudiens et les Émirats Arabes Unis ont essayé pendant des mois de prendre le port, tandis que les Houthis le défendaient à tout prix, car leur ligne de vie en dépendait.

Le nouvel accord aurait donné à l’ONU le contrôle du port. Les forces contrôlées par les Houthis ainsi que par les Saoudiens et les Émirats arabes unis se retireraient du port et de la ville et laisseraient une force non armée de l’ONU diriger le port. Mais les Houthis disent que l’ONU ne ferait que surveiller le port alors que les forces armées resteraient.

Le 29 décembre, Associated Press rapporta tout d’abord que les Houthis avaient confié le contrôle du port à la garde côtière, contrôlée par le gouvernement. Après quelques moqueries des Yéménites, l’agence a révisé son rapport :

Citer
Les rebelles chiites du Yémen ont annoncé samedi avoir confié le contrôle du port principal de la ville de Hodeidah, sur la mer Rouge, à la garde côtière et aux administrateurs locaux, mais le gouvernement a démenti cette affirmation en  déclarant qu’il s’agissait d’un stratagème de la part des rebelles alignés avec l’Iran pour maintenir le contrôle d’une installation stratégique.

« C’est une comédie dans laquelle les Houthis ont confié le port à leurs combattants après avoir revêtu les uniformes de la garde côtière », a déclaré le gouverneur de Hodeida, al-Hassan Taher.


En effet, une photo publiée montrait un « général de brigade » en uniforme de garde-côte « prenant le contrôle du port ». La garde côtière du Yémen n’a pas de généraux. La veille, le « général » était un commandant Houthi.

L’ONU n’a pas du tout apprécié le stratagème et tente maintenant de punir les Houthis, tout comme le font les Saoudiens, en menaçant de les affamer davantage.

Juste hier, Associated Press et le Pulitzer Center ont publié un rapport d’enquête sur le vol des approvisionnements en vivres fournies par les organisations humanitaires lors de leur distribution au Yémen :

Citer
Des documents examinés par Associated Press et des entretiens avec al-Hakimi et d’autres responsables et travailleurs humanitaires montrent que des milliers de familles à Taiz ne reçoivent pas l’aide alimentaire internationale à leur intention, souvent parce qu’elle a été saisie par des unités armées alliées aux Saoudiens, appartenant à la coalition soutenue par les États-Unis au Yémen.

« L’armée, qui devrait protéger l’aide, la pille », a déclaré al -Hakimi à l’agence de presse.


L’enquête a révélé des cas similaires de pillage de l’aide livrée à la partie houthie. Au lieu d’être distribuée aux personnes dans le besoin, une grande partie de l’aide alimentaire est vendue sur les marchés locaux. Ce n’est pas vraiment étonnant. Tout programme d’aide important dans une zone de conflit présente des problèmes similaires. Une partie des fournitures tombe toujours du camion.

Mais l’ONU a ignoré le rapport de l’AP selon lequel les deux côtés pillent l’aide alimentaire. Quelques heures après sa publication, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a exclusivement accusé la partie houthie de détourner son aide :

Citer
Le Directeur exécutif du PAM, David Beasley, a averti les autorités houthies à Sanaa que, si elles ne prenaient pas des mesures immédiates pour mettre fin au détournement de l’aide, le PAM « n’aurait d’autre choix que de cesser de travailler avec ceux qui conspirent pour priver un grand nombre de personnes de la nourriture dont elles dépendent ».


Tout comme les Saoudiens, le PAM de l’ONU menace d’affamer ceux qui vivent dans la zone contrôlée par les Houthis :

Citer
« Si vous n’agissez pas dans un délai de 10 jours, le PAM n’aura d’autre choix que de suspendre l’assistance… cela concerne près de trois millions de personnes », indique la lettre.

Les Houthis protestent contre un ultimatum aussi partisan :

Citer
Les rebelles houthis du Yémen ont déclaré mardi qu’ils étaient « surpris » par les accusations de vol de l’aide humanitaire émanant de l’agence alimentaire des Nations Unies, l’accusant de prendre parti dans la guerre qui dure depuis près de quatre ans.
Le Programme alimentaire mondial a menacé lundi de suspendre certaines expéditions d’aide au Yémen si les rebelles n’enquêtaient pas et n’arrêtaient pas le vol et la fraude dans la distribution de vivres, avertissant que la suspension toucherait quelque 3 millions de personnes.


La menace du PAM est scandaleuse. « Nous laisserons 3 millions de personnes mourir si vous ne faites pas ceci ou cela » n’est pas la façon dont l’ONU devrait parler à la partie la plus faible du conflit. (Curieusement, le compte Twitter @WFP_Yemen est maintenant fermé).

Les Saoudiens et les EAU utilisent leur porte-monnaie pour influencer le PAM. Il y a deux mois, ils promettaient 500 millions de dollars supplémentaires :

Citer
« Ce dont le Yémen a le plus besoin, c’est la paix, car cela ferait la différence pour chaque vie yéménite », a déclaré David Beasley, Directeur exécutif du PAM. « En attendant, ce don important nous aidera à sauver des enfants au seuil de la mort. Je remercie les Émirats arabes unis et le Royaume d’Arabie saoudite pour leur contribution qui permettra véritablement de sauver des vies. »


Je trouve inconcevable que l’ONU, ou ses sous-organisations, utilisent d’importantes sommes d’argent saoudien pour éviter une famine que les Saoudiens ont volontairement provoquée. L’ONU devrait rejeter une telle corruption. Menacer ensuite le côté affamé du conflit sous des prétexte de pillage de l’aide est irresponsable.

Le directeur du PAM, David Beasley, un ancien gouverneur de la Caroline du Sud, nommé au poste de directeur du PAM par l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikki Haley, devrait être suspendu de ses fonctions. Son comportement partisan est exactement la raison pour laquelle les Houthis ne peuvent pas et ne donneront pas à l’ONU, ni à aucune de ses organisations, le plein contrôle de Hodeidah. C’est le seul port par lequel ils peuvent recevoir des vivres pour les habitants de leur région. Si les organisations des Nations Unies qui sont manifestement influencées par l’argent saoudien et par des menaces partisanes contrôlent le port, le siège des zones de Houthi serait complet.

Tôt ou tard, ils devront concéder leur défaite. D’ici là, des millions d’autres seront morts.

Moon of Alabama

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