Notre mission est de former les citoyens de référence de l'avenir, les aider à coévoluer et créer.
... Comment expliquer des politiques éducatives - réduction de la formation professionnelle des enseignants, assouplissement de la carte scolaire, multiplication des filières au niveau du collège - qui sont à l'opposé des politiques menées par les pays dont les systèmes éducatifs sont les plus performants ? Si ces politiques ont des effets globaux négatifs indiscutables - le renforcement d'un quart-monde scolaire déqualifié qui échappera difficilement à la précarité professionnelle -, elles font aussi des bénéficiaires : les parents des catégories aisées qui concentrent davantage leur progéniture dans les établissements huppés. Une politique éducative doit être évaluée à ces résultats. Celle de l'actuel gouvernement, en cohérence avec sa politique fiscale, a été au service des intérêts matériels et symboliques des classes aisées.Les objectifs affichés à satiété par le gouvernement - égalité des chances, mixité sociale, lutte contre l'illettrisme, aide aux élèves en difficulté scolaire, priorité à l'éducation... - relèvent de la corruption des mots. Celle-ci n'est pas seulement un mode ordinaire de gouvernement, elle est aussi un obstacle fondamental à la connaissance et au vote éclairé du citoyen.