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Auteur Sujet: Le fanatisme ; histoire et psychanalyse.  (Lu 1398 fois)

JacquesL

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Le fanatisme ; histoire et psychanalyse.
« le: 19 août 2011, 01:28:40 am »
Le fanatisme ; histoire et psychanalyse.
d'André Haynal, Miklos Molnar, Gérard de Puymège. Stock, Paris 1980.

Le fanatisme ne se laisse pas facilement définir : les pièges d'ethnocentrisme sont partout.

Pour nous français est particulièrement saisissante la folie meurtrière des Jacobins, empressés par exemple d'éradiquer la ville de Lyon, raser ses immeubles et exterminer ses habitants. Qui sont ces exécuteurs de Lyon ? Fouché, et Collot d'Herbois. La guillotine n'est pas assez rapide, et Fouché découvre la fusillade.

Voir le culte de la Raison et de la Nation remplacer l'ancien dieu.

Voir aussi les errances les plus extrêmes du révolutionnarisme nihiliste russe, notamment Serguiéï Netchaïev (1847-1882) qui fascina Alexandr Herzen et sa fille Natalia, et a inspiré Dostoïevski. Extrême concentré de paranoïa, de sadisme, de despotisme, de mensonge permanent, pas de programme politique excepté tout faire sauter.

Rejeton tardif en la personne de Gorgulov, qui assassine en 1932 le président Paul Doumer.

Question fanatisme d'Etat, la Grande Bretagne ne fut pas en reste non plus, l'exaltation Jingoïste, chauvine, impérialiste et raciste, culmina dans la guerre des Boers. Ils inventèrent à l'occasion les camps de concentration pour les civils Boers.

Molnar rapporte la soudaine folie antisémite qui excita l'ancienne aristocratie hongroise déchue, années 1882-1883, pour une rumeur attribuant à un sacrifice rituel juif la disparition et la mort de la petite Eszter Solymozi. Molnar a pu retracer le terreau de rancoeurs qui faisait de ces déphasés des gens prêts à se jeter dans un chasse frénétique aux boucs émissaires. Un travail de sociologue.

A la fin du livre, les trois auteurs débattent ensemble, et concluent qu'ils ne savent encore que bien trop peu sur le sujet, et que bien du travail reste à faire.

En juillet dernier, un certain Anders, Behring par sa mère, Breivik par son père, a prouvé que les fanatiques nihilistes existent toujours, et peuvent faire de gros dégâts avant d'être pris.