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Le Tue, 19 Apr 2011 21:18:58 +0200, SLD a écrit :> > Le 19/04/2011 09:32, Mapomme a écrit :>> >> Et après l'avoir répété moults>> >> fois sur ce forum, piloter un avion de chasse, comme un liner du reste,>> >> ne se limite pas à faire un TDP par CAVOK. Voilà tout. Sinon, tu en>> >> serais!> > > > ah ben voilà on y arrive, j'affirmais juste qu'un PPL pouvait> > raisonnablement faire un tour de piste par beau temps en pointu.> > > > ouf Mapomme est d'accord.Donc tu valides: tu ne sais pas lire et tes conclusions sont aussi spécieuses que celles des journaleux bas de gamme. En d'autres termes, tu ne mérite même pas que l'on fasse l'effort de s'intéresser à tes questions. Un jour, j'ai eu un stagiaire comme toi. Toujours pleinement satisfait de lui, de ses capacités intellectuelles, et toujours persuadé que lui était bon, mais que si ça merdait c'était la faute de l'environnement, du cadre en place arrière, du gars en face qui ne respectait pas l'épure etc... C'était un pilote étranger (Européen) sorti d'une grande école de son pays. Quoi qu'on lui dise, ce n'était jamais assez étayé. Il pinaillait sur tout et rien. En réalité, ce genre de comportement peut passer si les résultats sont à la hauteur. Ce n'a jamais été le cas. Ni avec moi, ni avec d'autres réputés plus "souples".Un jour, au retour d'une mission d'entraînement au combat 2 contre 1, après avoir repris le bambou à maintes reprises, non pas pour lui sauver la couenne, mais celle de ses petits co dans les deux autres tagazous, je mets fin à la fin et ramène mes petits au nid. On descend du zinc, et le voilà qui me demande pourquoi j'ai interrompu la mission avant la fin du programme. Je reste zen, et explique à l'outrecuidant que le débriefing est précisément fait pour... débriefer, que là nous sommes sur le tarmac, que nous avons de la paille à faire mais que dans 10 mn il aurait toutes explications qu'il souhaite.Bref, on fait la paille, on se débarrasse de notre habit de lumière, on se passe un coup de peigne, et on se retrouve donc à 6 pour débriefer. Leader, je commence, et explique d'emblée que la mission ne pouvant atteindre son objectif pédagogique sans risque aggravé pour la sécurité, j'ai pris la décision d'arrêter les frais. Et d'expliquer comment à trois reprises en l'espace de 10mn, nous avions failli nous retrouver en train de barboter à 30Nm des côtes mais à plusieurs heureusement. Et voilà que l'impétrant commence, non pas à se justifier ou à essayer de comprendre que là, justement, la seule chose à comprendre c'est qu'il avait été mortellement dangereux et qu'il fallait vraiment travailler là dessus, mais que si on interrompait le programme à chaque fois, il ne voyait pas comment il pourrait arriver au bout. De son point de vue, tout allait bien, seul les cadres étaient un peu péteux et incompétents.J'en ai pris acte, j'ai mis fin au débriefing patrouille, je l'ai emmené dans mon bureau, j'ai pris son cahier de "régression", j'ai coché chaque case à la note max, j'ai scoré son vol à la note max, et écris en guise d'appréciation générale: "compte tenu du niveau impressionnant du Capitaine X dans le maniement de la langue de Shakespeare et du percutant de ses arguments concernant ses capacités de pilote de combat, je dois me rendre à l'évidence, il n'a vraiment plus rien à faire ici." Pendant ce temps je n'ai rien dit, je lui ait signifié son congé en lui montrant la porte d'un signe de tête. Pour une fois, il a senti que qu'il était allé un peu loin. Comme je n'ai rien débriefé de sa mission, il m'a demandé de le faire, ce à quoi j'ai répondu qu'un modeste pilote sorti du ruisseau n'avait rien à lui apprendre, c'est pourquoi mon appréciation était si bonne. Bien sûr, sa hiérarchie et la mienne ont un peu tiqué.Plus tard, compte tenu de l'investissement qui avait été fait sur ce gugusse, à l'issue d'un "conseil de progression" mémorable, il a été décidé de l'envoyer dans le transport, au moins il y aurait toujours quelqu'un à côté pour surveiller ses con...Tu me fais penser à ce gars là. Et quand j'y repense, je me marre toujours: je revoie sa tête à chaque case scorée bleue, à la lecture de la conclusion et quand je l'ai félicité en lui serrant la main et lui déclarant l'air pénétré: "je n'ai vraiment rien à vous apprendre".