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Auteur Sujet: Les barreurs de trains-laminoirs (Mémoire ouvrière).  (Lu 1627 fois)

JacquesL

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Les barreurs de trains-laminoirs (Mémoire ouvrière).
« le: 19 février 2011, 03:46:11 pm »
Les barreurs de trains-laminoirs

http://patriarch.free.fr/?paged=148

Citer


 Cette photo est très ancienne, mais de mon temps, ces ouvriers existaient encore, avant que la mécanisation et l’automatisation des trains laminoirs ne soient effectives.

Passer de compagnon-limousinant à compagnon-fumiste n’est pas aussi simple que l’on peut croire. Les matériaux et les lieux de travail sont loin d’être pareils. Le compagnon-limousinant taille et pose la pierre (et par la suite les moellons en béton) et les briques de bâtiments. Il travaille toujours dehors, à l’air libre et par tous les temps. Le compagnon-fumiste (pas celui qui vous tube une cheminée, parce que vous passez du chauffage : bois ou charbon au chauffage fuel ; ou encore qui vous répare votre cheminée) mais le compagnon-fumiste industriel : lui travaille toujours sous abri c’est sûr , mais au courant d’air (les halles sont ouverts à tous les vents), très souvent à la chaleur, même si les matériaux sont aussi des briques mais réfractaires (il y en a une flopée de sortes et de qualités différentes), anti-acides, et parfois du béton réfractaire. Les matériaux sont donc bien sensiblement les mêmes.
Il a donc fallu que je m’habitue à ceux-ci et au travail qui diffère selon les fours. Comme ceux-ci sont établis dans des services différents, j’ai donc pu voir ce qu’était le travail d’un barreur aux laminoirs, ou d’un ouvrier à l’aciérie : soit aux fours Martin, Thomas, Mélangeur ou Convertisseur. Le travail des ébarbeurs, des fondeurs, ou des forgerons aux presses ou aux pilons, etc. Même si, durant les 3 années où j’ai habité la cité, avant d’entrer à l’usine, je les avais souvent entendu parler de leur travail, soit sur le pas de la porte, soit aux troquets du coin, j’étais loin d’avoir réellement compris ce que représentait comme : fatigue, dangerosité, et conscience professionnelle, leur métier. J’ai commencé à mieux les comprendre et à les admirer. C’étaient pour la grande majorité des hommes à l’état brut ! Pas de fanfaronnade, une solidarité à tout épreuve et la fierté d’être apte à ce travail. Je ne crois pas que l’on puisse comprendre, sans avoir baigner dans ce moule.
Dire qu’il n’y avait aucune animosité, serait faux. Comme dans tout milieu, elle existe, mais pas tellement sur le lieu de travail, où, bien souvent la sécurité des uns dépend de l’attention des autres. Et si un « pépin » arrivait, tous se serraient les coudes, mêmes ceux qui avaient un différent entre eux.
Pendant une année, j’ai appris l’usine. En dehors de mes heures de travail, je militais au MLP, puis fin 1957 à l’UGS (Union des Gauches Socialistes), pour finir en début 1960 au PSU (Parti Socialiste Unifié). Bien sûr, comme 3 gars de la section, étaient délégués syndicaux à l’usine, j’ai voulu participer à l’activité du syndicat. Ils ont accepté, sauf la distribution de tracts ou que je m’engage à l’intérieur de l’usine. Les élections des délégués du personnel et celle du comité d’entreprise avait eu lieu, peu avant mon entrée à l’usine. A l’époque elles avaient lieu tous les 2 ans (aujourd’hui c’est tous les 4 ans), ils ne voulaient pas que je me grille, ce qui fait que je participais uniquement aux réunions syndicales. Jusqu’à ce que j’ai 1 an de présence dans l’usine, et alors le syndicat CGT m’a désigné comme délégué syndical, comme le lui autorisait la loi. Même non élu, j’étais couvert par la loi, et je pouvais participer, au réunion avec la direction, même si je n’avais pas le droit de vote, mais je pouvais donner la position propre du syndicat. Cette année m’a permis d’observer les rouages du rapport de force : Patron- Syndicats, et j’ai…..beaucoup appris.

De toutes façons, son site est à voir. Je l'ai découvert par l'intermédiaire de ses photos animalières.
« Modifié: 19 février 2011, 03:49:31 pm par Jacques »