C'est salutaire que tu le rappelles, mais ce n'est pas d'hier, les observations d'Elton Mayo.
L'explication principale (
être observées) est en partie fausse : les améliorations de productivité constatées tiennent davantage à ce que ces ouvrières étaient devenues un groupe, affectivement un groupe.
Depuis (et surtout depuis les grandes grèves de mai 1968), la stratégie du patronat, comme on a pu le constater au cours de l'histoire des usines Peugeot à Montbéliard, par exemple, a consisté à briser tous les groupes et toutes les socialités ouvrières, à isoler chacun toujours davantage sous couleur de réorganisation du travail. Les endommagements humains sont considérables.
Et l'entrée de leurs enfants au lycée, où ils sont sans le savoir fortement décalés et incompétents, mais en imitation de la flânerie des petits bourges, les met en situation de mépriser leurs parents ouvriers, de se trouver déculturés, infirmes sociaux durables. Lire Pialoux et Béaud :
http://www.evene.fr/livres/livre/stephane-beaud-et-michel-pialoux-retour-sur-la-condition-ouvrier-14276.phphttp://www.oboulo.com/stephane+beaud+michel+pialoux+retour+condition+ouvriere