Propulsé par les costauds...

[JacquesL]

Peppone a écrit :
>
>> sirat-el-mustaqim a écrit : " Le vieillard et la Ka'ba
>>
>> Par le frère Othman1 Salamou aleykoum, Je tenais juste à raconter une
>> petite histoire que j’ai entendue de l’imam de ma mosquée.Il était
>> parti avec un groupe de suisses de Zurich au Hajj et, en revenant, un
>> vieil homme, égyptien d’origine, qui faisait donc partie du groupe,
>> lui a confié un secret. Il lui a raconté que lorsqu’il accomplissait
>> le dernier Tawaf (tour) de la Ka’ba, avant d’achever « le 5ème pilier
>> de l’islam » et rentrer chez soi, il y avait sur place énormément de
>> pèlerins qui se bousculaient sauvagement et les plus faibles étaient
>> en général rejetés automatiquement en périphérie du cercle de tawaf.
>>
>> Le vieil homme était vraiment triste d’être venu de si loin, d’avoir
>> endurer tant de souffrances sous la chaleur saoudienne, de fatigue
>> durant le voyage, pour arriver jusqu’à cet endroit saint et béni
>> qu’est la Mecque et d’en repartir sans même avoir embrassé la pierre
>> noire. De plus l’imam en question, qui était le responsable du groupe
>> leur avait formellement interdit de s’approcher de l’édifice sacré en
>> raison de la foule et des risques de piétinements mortels. Alors,
>> dans un geste d’humilité, il a levé les mains au ciel, et s’est mis à
>> faire des doua’s du fond du cœur, en disant textuellement : « Ya
>> Allah, a’ radhen enta » = Ô Allah, tu es satisfait toi ? Ô Allah es
>> tu satisfait ? (que je rentre sans l’avoir embrassée ?)", et il
>> répétait cela plusieurs fois, les larmes aux yeux et les mains
>> tremblantes au ciel… Alors qu’il se trouvait dans ce même état, un
>> groupe de pèlerins turcs, bien solides et costauds, surgirent de
>> derrière lui soudainement, et se frayèrent, de force, un passage
>> direct sur la ka’ba. Ils ont quasiment « transpercé » la foule avec
>> détermination, et comme il se trouvait juste devant eux, soubhanAllah
>> il a été transporté, sans trop savoir de quelle façon, exactement
>> devant la pierre noire. Là, le militaire chargé de la sécurité,
>> étonné de voir une personne âgée à cet endroit, par un élan de
>> gentillesse et de compassion, à repoussé tout les gens qui
>> s’empressaient autour de lui, de façon à ce qu’il puisse bien
>> profiter de cet instant magique. Ne sachant que dire, complètement
>> déboussolé, dépassé par les évènements, chargé d’émotions, il se mit
>> a embrasser la pierre noire avec joie, pendant un long moment jusqu’à
>> ce qu’il soit « rassasié » et là, avec un beau sourire, le militaire
>> lui dit en arabe : « A’radhen enta » - Es tu satisfait ? Puis il se
>> mit à pleurer….. et moi aussi d’ailleurs. Wa salamou aleykoum

Oui, oui oui...
C'est une variante intéressante de cette vieille histoire qui se passe
dans une famille très nombreuse, celle des spermatozoïdes.

Dans la nombreuse famille des spermatozoïdes, la vie s'écoulait dans
les salles de veille, à pas faire grand chose d'autre que d'écouter la
radio, le juke box, boire du café, tirer des clopes, taper le carton,
en attendant le haut parleur qui hurlerait l'alerte. Alors tous se
ruaient dehors pour leur mission, où ils risqueraient probablement
leur vie. Pas un ne revenait de cette bousculade pour raconter aux
autres à quoi ressemblait l'aventure.

Mais il y avait parmi tous ces frères, un petit spermatozoïde
maigrichon et malingre, qui ratait toutes les alertes les unes après
les autres. Son flagelle était faible, ses mitochondries en nombre
insuffisant. Il se morfondait, vieillissait, au lieu d'accomplir son
destin aventureux de spermatozoïde adulte. Quelle tristesse !

Sa peine était si visible qu'une conspiration prit la décision
suivante : notre petit spermatozoïde maigrichon serait encadré 24 h
sur 24 par deux frères costauds, qui devraient le porter au premier
rang devant la sortie, pour la prochaine alerte, et là, il serait sûr
d'être porté dehors par la grande bousculade, et lui aussi, participer
à la glorieuse aventure des spermatozoïdes.

Mais ils attendirent très longtemps, au garde à vous devant la sortie,
car l'activité sexuelle du porteur fut très réduite durant cette
période.

Le moral était bas, au mess des spermatozoïdes !

Un soir pourtant toutes les sirènes de préalerte sonnèrent. Le trio
constitué du spermatozoïde maigrichon et de ses deux apôtres costauds
se postèrent juste devant la porte, gonflés à l'adrénaline, gorgés de
testotérone.... La porte s'ouvrit ! Tous se ruèrent dehors !

On entendit alors les cris lamentables du petit spermatozoïde :
"Hé la ! Hé la ! Hé la ! Poussez pas ! Poussez pas ! C'est de la merde !"