interessant mais comment on justifie cette expression [tex]\nu[/tex]=mc²/h ?
dans cet oscillateur perpetuel qu'est ce qui vibre? un champ electromagnétique?
1.A.
Justification : c'est l'hypothèse, qui réussira ou pas, et elle a réussi, faite par Broglie en 1923, soutenue en 1924.
Il a juste marié entre elles les deux relations ;
[tex]E = h.\nu[/tex] imaginée par Max Planck en 1900, et utilisée par Einstein en 1905 pour expliquer l'effet photo-électrique, et qui n'était donc établie que pour la lumière,
et E = mc², établie par le même Einstein en 1905, dans un autre article.
1.B.
Deux ans plus tard, en 1928, Dirac a amélioré cette équation de Schrödinger dans le domaine relativiste. Et cette fois, l'électron a naturellement un spin.
Deux ans plus tard, en 1930, Schrödinger prouva que cette équation de Dirac (pour l'électron, rappelons-le) avait une solution en onde plane avec une fréquence électromagnétique double de la fréquence broglienne.
C'est le
Zitterbewegung, ou tremblement de Schrödinger.
C'est bien ce doublement de la fréquence spatiale, qui est observé quand on fait interférer des neutrons, en séparant chaque trajet en deux branches, dont l'une est soumise à un champ magnétique réglable. Expérience de Rauch et Bonse. Chaque neutron passe simultanément par les deux branches du trajet, bien sûr, sinon les franges d'interférences seraient impossibles.
1.C.
Ces fréquences sont conservées lors des conversions de gammas en paire e+ e-, et inversement.
L'annihilation d'un e+ et d'un e-, de 511 keV d'énergie de masse chacun, produit bien deux photons gamma, de 511 keV chacun. Chaque photon conserve comme fréquence électromagnétique la fréquence broglienne d'un des électrons annihilés, ou la moitié de sa fréquence électromagnétique.
En revanche il faut un photon de de 1,022 MeV, soit une fréquence de 2,47118 . 10 ^
20 Hz, pour qu'il puisse se matérialiser en une paire e+ e-, en percutant de la matière, un électron lié.
2.
Personne ne sait "ce qui" oscille, ou pulse, ou gyre... On n'a pas la physique, on n'a que la phénoménologie, projetée sur notre espace-temps macroscopique. Or celui-ci, notre espace-temps macroscopique, est de faible compétence pour comprendre et décrire ce qui se passe dans les composants dont il émerge. On peut dire que comme la chaleur, l'espace, le temps - et au moins un auteur soutient que la gravité aussi - sont des émergences entropiques.
On sait par exemple que les noyaux instables ne vieillissent pas : ils ont maintenant ou il y a 4 ou 5 milliards d'années la même probabilité de se désintégrer dans l'heure qui suit. Le temps, notre temps macroscopique, est bien trop gros pour entrer dans le monde atomique.