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Auteur Sujet: Le Management par la terreur en 10 leçons :  (Lu 3973 fois)

JacquesL

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  • Messages: 4 595
Le Management par la terreur en 10 leçons :
« le: 25 octobre 2009, 04:09:01 pm »
Le Management par la terreur en 10 leçons :
http://cialest.blog.estjob.com/public/Le_management_par_la_terreur_en_10_leons_version_CC.pdf

Citer
Leçon 9 : se débarrasser des gêneurs

Tout est désormais en place pour instaurer un véritable management par la terreur, qui
se nourrit de la peur provoquée et nourrie par les dirigeants. Le tableau officiel dépeint par la
communication, l’attitude des individus est idyllique et respire la sérénité. En coulisses rien
n’est laissé au hasard pour aboutir au contrôle larvé des esprits.

Il arrive cependant que quelques individus ne s’intègrent pas au groupe, ou à un
moment donné lâchent prise et n’adhèrent plus au projet d’entreprise. De tels individus sont
potentiellement dangereux pour la pérennité de la firme car, par leur attitude, ils montrent le
mauvais exemple et peuvent essayer de faire germer un esprit de rébellion contre la structure
si chèrement mise en place. Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’ordre et la stabilité
sont deux données cruciales sur lesquelles repose l’édifice et rien ne doit pouvoir les remettre
en cause, c’est ainsi que les gêneurs devront être rapidement identifiés et mis hors d’état de
nuire.

Les individus ne rentrant pas dans le moule doivent être écartés rapidement et de
manière brutale, pour montrer l’exemple (faire peur aux autres salariés, leur faire craindre
pour leur place et ainsi les remotiver pour donner leur maximum). Officiellement, de telles
évictions seront toujours le fruit de cas isolés, de problèmes personnels d’individus pas assez
compétents ou inadaptés au type de job proposé. Le message ainsi véhiculé montre que le
problème apparu résulte de la personne elle-même et en aucun cas de la structure. La firme est
en fait plus importante que l’individu, sorte de société communiste où l’individu n’est rien,
seul le groupe est important. Le rapprochement avec le système communiste est à bien des
égards éloquent, en effet, c’est ici une idéologie mystificatrice qui semble justifier
énormément de situations intolérables et comme dans le système communiste, c’est en fait
une élite (les dirigeants du parti) qui tire les ficelles et s’octroie l’ensemble des avantages et
fruits générés par la structure dans son ensemble.

Là encore, l’éviction des gêneurs se fera de manière subtile et détournée. Il ne devra
jamais y avoir d’attaques frontales, seulement des attaques par derrière ou sur les côtés. Il faut
frapper sur le point faible de l’adversaire, sans qu’il ne puisse s’apercevoir d’où provient le
coup. Le seul moyen est donc de lui mettre devant les yeux une réalité tronquée et de le
surprendre, de le toucher dans son angle mort.

L’objectif est donc de mettre une pression psychologique importante sur le candidat, avec
pour objectif final de le faire craquer, de le broyer pour ainsi s’en séparer à moindre coût
(l’inciter à la démission). A cet effet plusieurs techniques sont envisageables :

• 1ère étape l’isolement : en lançant une rumeur stipulant que le subordonné est sur la
sellette et dans la ligne de mire des dirigeants, on suscite la peur de l’intéressé et
dans le contexte de la paranoïa ambiante, on le transforme en paria. A cette étape,
le doute s’installe de toutes parts, le regard des individus changent, l’incertitude
règne et devient source de déstabilisation

• 2nd étape on ne progressivement et sans justification de moins en moins de travail à
l’individu. Ainsi l’isolement devient visible, la rumeur semble se confirmer, la
pression psychologique augmente. Ensuite on attend une réaction de l’intéressé
pour lui demander de partir. On lui laisse quelques mois pour se recaser et au delà
d’une certaine période on trouve un arrangement avec lui, si il n’a pas encore
craqué (silence réciproque scellé par accord).

Cette technique est la plus simple et la moins brutale, car ensuite on peut toujours
lancer une cabale contre l’intéressé, ternir son image (par le biais de rumeurs notamment), lui
donner uniquement du travail dévalorisant et de grande ampleur et toujours avec le sourire,
l’apparence que tout va bien… On peut aller très loin dans la guerre psychologique, mais ceci
s’évalue au cas par cas…

ffi

  • Néophyte
  • *
  • Messages: 34
Re : Le Management par la terreur en 10 leçons :
« Réponse #1 le: 26 octobre 2009, 12:50:30 am »
Ca me semblait intéressant, mais cette phrase est particulièrement fausse :

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La conception ici présente se rapproche de l’analyse faite par Platon de la cité idéale
où chaque groupe d’individus a son utilité, sa fonction propre. Dans la cité de Platon, les
artistes (poètes, musiciens…) sont exclus car ils mettent en péril la société toute entière. En
effet, la passion qui les anime, porteuse de créativité, d’initiative, de changement est
dangereuse pour la pérennité de l’ordre, du pouvoir établi… Seule la raison est susceptible de
maintenir l’ordre et l’édifice élaboré.
-----------------------------------------------------------------------------------------

Dire que les artistes sont exclus de la République de Platon est complètement faux, au contraire, ils ont un rôle central dans l'éducation des âmes et c'est pour cela qu'il ne doivent pas faire n'importe quoi.

"Ce qu'il faut, répondis-je, avant tout et surtout blâmer, particulièrement quand le mensonge est sans beauté"

Il y a tout un dialogue sur l'éducation des gardiens de la cité. Il doivent avoir l'âme belle et le corps solide. D'où qu'il faut codifier la musique qui les éduquent dans l'enfance, avant qu'il n'accède à la raison, du point de vue du rythme de l'harmonie...

voir http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/platon/loisindex.htm#REP
(globalement tout ce site est une merveille et comporte une quantité impressionnante d'auteurs antiques).

Il n'y a aucun rapport entre fonder un cité juste pour tous et fonder une société à l'avantage exclusif de celui qui la possède. C'est exactement le contraire en fait.

Donc comme disait Socrate :
"Ce qu'il faut, répondis-je, avant tout et surtout blâmer, particulièrement quand le mensonge est sans beauté"